«J’ai dû évacuer mes trois enfants. Les flammes ont atteint la façade arrière de l’immeuble!» déclare avec émotion Khodr, habitant de Bchamoun. Autour de lui, des centaines d’arbres calcinés baignent dans une épaisse fumée blanche. L’incendie déclaré la veille a poussé de nombreuses personnes à quitter la zone, dont l’air est devenu irrespirable. «Les incendies ne se déclarent pas seul», explique le général Raymond Khattar, directeur général de la Défense civile, présent sur les lieux. Pour lui, le feu, qu’il soit volontaire ou accidentel, est d’origine humaine.

En milieu de journée, après plusieurs heures de lutte, les habitations ont finalement été sécurisées. Plus de 200 personnes de la Défense civile, des pompiers de Beyrouth et de l’armée se sont relayés sur les lieux pour venir à bout des flammes. Une opération conjointe, renforcée par le déploiement de 20 véhicules et de leurs équipements.

Face à l’étendue du sinistre, le ministre de l’Environnement, Nasser Yassin, a lancé dans la journée un appel sur Twitter, demandant l’envoi de citernes d’eau pour renflouer les véhicules des pompiers. «Je travaille pour la municipalité de Deir Koubel. Nous cherchons de l’eau à Choueifate et nous aidons à éteindre le feu. Nous aidons ceux qui font appel à nous!» raconte Walid, venu en renfort avec son camion-citerne. «Ce feu est un acte de nuisance, conclut-t-il. En plein été, avec toute la chaleur, il n’y a pas eu d’incendies.»

Malgré les efforts déployés, la situation a été difficile à maîtriser au fond de la vallée, l’accès étant très compliqué. «Les hélicoptères de l’armée nous aident à atteindre ces endroits, mais ceux-ci ont également des contraintes. Aujourd’hui par exemple, le vent fort rend leur utilisation trop dangereuse pour l’équipage», détaille le général Khattar.


Après plusieurs heures d’acharnement, les soldats du feu sont finalement venus à bout de l’incendie, qui a fait un blessé parmi la Défense civile.

https://www.youtube.com/watch?v=RFSixEti4yU

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