©Ambre Papazian est l'un des espoirs français pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Nicolas Tucat/AFP/Archives
À 22 ans, Ambre Papazian fait partie des espoirs français de l'IQFoil, le nouveau support olympique de planche à voile qui sera pour la première fois au programme des JO en 2024.
Jusqu'aux Jeux de Paris, l'AFP suit le parcours de celle qui s'entraîne sur le plan d'eau olympique de Marseille. Dans ce deuxième épisode, elle raconte les récents championnats d'Europe, les évolutions techniques d'un sport encore jeune et la difficulté à concilier sport et études.
"On a eu un gros bloc de compétition en début d'année, avec deux semaines olympiques à Palma et à Hyères, puis les Championnats d'Europe, qui ont été assez intenses. On était 95 filles, avec quatre manches par jour en moyenne. C'était plus cool que les semaines olympiques en conditions de vent, mais on était vraiment très nombreuses et à un niveau très élevé.
Les résultats n'ont pas été incroyables, 25e à Palma, 16e à Hyères et 37e sur 95 aux Championnats d'Europe. Ca n'est pas un mauvais résultat, mais ça n'est pas encore dans mes objectifs de performance. Je ne me mets pas de pression parce que je sais que j'ai fait de bonnes choses, notamment en slalom. Mais j'ai eu une journée catastrophique et c'est souvent le cas. J'ai presque toujours une journée où je craque à cause de la fatigue. Si j'arrive à gommer ça, je peux entrer dans les +20+.
Ce qui manque, c'est toujours l'expérience des régates et un peu d'endurance. J'ai besoin de rencontrer des situations qui m'éviteront de répéter les mêmes erreurs. Mais le boulot que j'ai fait sur la vitesse et le physique m'a vraiment permis de me sentir mieux sur les premiers jours.
Sur les deux semaines olympiques, je sentais que j'étais beaucoup plus rapide qu'avant, mais je n'ai pas su retrouver ça aux championnats d'Europe. C'était sur un lac, en eau douce, des conditions différentes... Je ne me suis pas sentie rapide."
Virer en vol
"Il y a un écart qui commence à se créer entre le Top 10 et le reste de la flotte. Mais ça va très vite et rien n'exclut que quelqu'un du Top 30 puisse intégrer très vite le Top 10. On est dans quelque chose qui n'est pas figé et c'est un support qui ne fait qu'évoluer.
On l'a encore vu très récemment puisqu'il y a une première fille et quelques garçons qui ont réussi à passer le virement de bord en l'air, en vol. Ca, c'est un gros truc, ça change vraiment la donne. Il y a une perte de vitesse, mais qui n'empêche pas de rester en l'air. C'est un mouvement vraiment rapide.
D'ici un an ou deux, tout le monde le fera ou alors ça sera rédhibitoire. Ensuite il faudra voir en condition de course, avec de la houle etc. Ca ne passera pas tout le temps mais il n'y a pas longtemps, on pensait que c'était impossible. Moi je ne le passe pas encore mais on s'en rapproche petit à petit. C'est quelque chose qu'on a intégré à nos séances d'entraînement."
Projet et pression
"Concilier le sport et les études est parfois un peu dur. Là, j'ai validé mon premier semestre et si j'arrive à valider ma première année de master, ça sera hyper positif. Mais une semaine d'examens, c'est une semaine où je ne m'entraîne pas. Pendant la semaine olympique de Hyères, par exemple, je devais réviser. C'est un truc à gérer en plus, je ne suis pas à 100% sur la planche.
Mais je me dis aussi que si je n'avais que la planche, ça pourrait être trop de pression sur un seul projet. Dans cette situation, peut-être que mes dernières perfs m'auraient dévastée. Peut-être que je prends plus de temps à avancer, mais j'avance. Et quand j'aurai le déclic, ça sera autre chose."
Jusqu'aux Jeux de Paris, l'AFP suit le parcours de celle qui s'entraîne sur le plan d'eau olympique de Marseille. Dans ce deuxième épisode, elle raconte les récents championnats d'Europe, les évolutions techniques d'un sport encore jeune et la difficulté à concilier sport et études.
"On a eu un gros bloc de compétition en début d'année, avec deux semaines olympiques à Palma et à Hyères, puis les Championnats d'Europe, qui ont été assez intenses. On était 95 filles, avec quatre manches par jour en moyenne. C'était plus cool que les semaines olympiques en conditions de vent, mais on était vraiment très nombreuses et à un niveau très élevé.
Les résultats n'ont pas été incroyables, 25e à Palma, 16e à Hyères et 37e sur 95 aux Championnats d'Europe. Ca n'est pas un mauvais résultat, mais ça n'est pas encore dans mes objectifs de performance. Je ne me mets pas de pression parce que je sais que j'ai fait de bonnes choses, notamment en slalom. Mais j'ai eu une journée catastrophique et c'est souvent le cas. J'ai presque toujours une journée où je craque à cause de la fatigue. Si j'arrive à gommer ça, je peux entrer dans les +20+.
Ce qui manque, c'est toujours l'expérience des régates et un peu d'endurance. J'ai besoin de rencontrer des situations qui m'éviteront de répéter les mêmes erreurs. Mais le boulot que j'ai fait sur la vitesse et le physique m'a vraiment permis de me sentir mieux sur les premiers jours.
Sur les deux semaines olympiques, je sentais que j'étais beaucoup plus rapide qu'avant, mais je n'ai pas su retrouver ça aux championnats d'Europe. C'était sur un lac, en eau douce, des conditions différentes... Je ne me suis pas sentie rapide."
Virer en vol
"Il y a un écart qui commence à se créer entre le Top 10 et le reste de la flotte. Mais ça va très vite et rien n'exclut que quelqu'un du Top 30 puisse intégrer très vite le Top 10. On est dans quelque chose qui n'est pas figé et c'est un support qui ne fait qu'évoluer.
On l'a encore vu très récemment puisqu'il y a une première fille et quelques garçons qui ont réussi à passer le virement de bord en l'air, en vol. Ca, c'est un gros truc, ça change vraiment la donne. Il y a une perte de vitesse, mais qui n'empêche pas de rester en l'air. C'est un mouvement vraiment rapide.
D'ici un an ou deux, tout le monde le fera ou alors ça sera rédhibitoire. Ensuite il faudra voir en condition de course, avec de la houle etc. Ca ne passera pas tout le temps mais il n'y a pas longtemps, on pensait que c'était impossible. Moi je ne le passe pas encore mais on s'en rapproche petit à petit. C'est quelque chose qu'on a intégré à nos séances d'entraînement."
Projet et pression
"Concilier le sport et les études est parfois un peu dur. Là, j'ai validé mon premier semestre et si j'arrive à valider ma première année de master, ça sera hyper positif. Mais une semaine d'examens, c'est une semaine où je ne m'entraîne pas. Pendant la semaine olympique de Hyères, par exemple, je devais réviser. C'est un truc à gérer en plus, je ne suis pas à 100% sur la planche.
Mais je me dis aussi que si je n'avais que la planche, ça pourrait être trop de pression sur un seul projet. Dans cette situation, peut-être que mes dernières perfs m'auraient dévastée. Peut-être que je prends plus de temps à avancer, mais j'avance. Et quand j'aurai le déclic, ça sera autre chose."
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