Durant cet été, Ici Beyrouth présente la saga des sportifs d’origine libanaise. Le premier de la série est le footballeur John Boulos qui a évolué dans le championnat américain dans les années 40-50.
John Boulos* est né le 7 juin 1921 à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, dans une famille d'origine libanaise. Il est le cadet d’une famille de 9 enfants. Son père, Jean, avait émigré à New York, en 1904, avant de s’installer à Haïti en 1919 où il lance sa propre affaire. John passe sa jeunesse à Haïti où il fréquente l'école Saint-Louis de Gonzague. Les affaires prospèrent, la famille vit dans le luxe, dans une large maison, mais la tragédie sévit en 1932 avec la mort subite de Jean. La maman, Nahia, originaire de Bécharré, décide alors de rentrer au Liban avec ses 9 enfants (âgés de 1 à 17 ans). En escale à Brooklyn, elle rencontre Mgr Mansour Stephan de l’église maronite Notre-Dame du Liban qui la convint de rester à New York, ville des opportunités. La famille Boulos survit tant bien que mal à la Grande Dépression des années 30. Tous les enfants termineront leur éducation malgré les difficultés financières.
Boulos fréquente la Manual Training School où il remporte le championnat de football de la ville de New York en finissant meilleur buteur et en étant nommé MVP de la Ligue. L’équipe restera invaincue durant trois ans. En plus de l'équipe de son école, Boulos joue également pour l'équipe junior des Bay Ridge Hearts, occupant le poste d’attaquant de pointe. Surnommé le «pocket rocket» à cause de sa petite taille et sa puissance, il gagne sa réputation grâce à ses coups d’éclat, son sang-froid, son comportement de gentleman et même ses jambes légèrement écartées, avec lesquelles il exerçait un contrôle unique ; mais c’est surtout son tir canon qui lui ouvrira les chemins de la gloire comme en témoignent ses statistiques : 32 buts en 1936, 35 en 1937 et 37 en 1938. En quatre ans, le club étoffe son palmarès de 6 trophées.
Une fois diplômé des rangs juniors, le Segura F.C. de la Metropolitan League fait appel aux talents de celui qu’on surnomme « Frenchy » ; dès 1939, le train du Segura F.C. décolle ; le club remporte la Ligue, la Dr. Manning Challenge Cup et est couronné champion de l'État de New York, grâce en partie à John qui réalise une saison exceptionnelle avec dix-huit buts.
En 1940, il rejoint la cour des grands et le Brooklyn Hispano au sein de l'American Soccer League (ASL) où il évoluera jusqu’en 1949, bien qu'il ait été dans l'armée pendant plusieurs saisons. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint les forces aériennes de l'armée américaine stationnée en Inde. Pendant ces années, il monte une équipe de football qui affronte avec succès les équipes de l'armée britannique.
Il joue ensuite quatre autres saisons au sein l'ASL avec le Hakoah à New York avant de terminer sa carrière avec Lithuanian Sport de la German-American Soccer League, où il remporte un titre de champion ainsi que la New York State Cup en 1954.
Plusieurs de ses meilleurs matchs, pendant les années de l'ASL, ont eu lieu avec les équipes All-Star de New York et les équipes All-Star de l'ASL contre des équipes européennes et sud-américaines.
En 1980, il est intronisé au National Soccer Hall of Fame des États-Unis, une institution créée en 1950 pour honorer les plus grands joueurs ayant évolué dans les championnats américains dont fait partie évidemment Pelé et Franz Beckenbauer.
John Boulos meurt le 16 janvier 2002 à Brooklyn, New York.
*Son cousin germain n’est autre que Jean-Claude Boulos, ancien star de la télévision libanaise et grand publicitaire
John Boulos* est né le 7 juin 1921 à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, dans une famille d'origine libanaise. Il est le cadet d’une famille de 9 enfants. Son père, Jean, avait émigré à New York, en 1904, avant de s’installer à Haïti en 1919 où il lance sa propre affaire. John passe sa jeunesse à Haïti où il fréquente l'école Saint-Louis de Gonzague. Les affaires prospèrent, la famille vit dans le luxe, dans une large maison, mais la tragédie sévit en 1932 avec la mort subite de Jean. La maman, Nahia, originaire de Bécharré, décide alors de rentrer au Liban avec ses 9 enfants (âgés de 1 à 17 ans). En escale à Brooklyn, elle rencontre Mgr Mansour Stephan de l’église maronite Notre-Dame du Liban qui la convint de rester à New York, ville des opportunités. La famille Boulos survit tant bien que mal à la Grande Dépression des années 30. Tous les enfants termineront leur éducation malgré les difficultés financières.
Boulos fréquente la Manual Training School où il remporte le championnat de football de la ville de New York en finissant meilleur buteur et en étant nommé MVP de la Ligue. L’équipe restera invaincue durant trois ans. En plus de l'équipe de son école, Boulos joue également pour l'équipe junior des Bay Ridge Hearts, occupant le poste d’attaquant de pointe. Surnommé le «pocket rocket» à cause de sa petite taille et sa puissance, il gagne sa réputation grâce à ses coups d’éclat, son sang-froid, son comportement de gentleman et même ses jambes légèrement écartées, avec lesquelles il exerçait un contrôle unique ; mais c’est surtout son tir canon qui lui ouvrira les chemins de la gloire comme en témoignent ses statistiques : 32 buts en 1936, 35 en 1937 et 37 en 1938. En quatre ans, le club étoffe son palmarès de 6 trophées.
Une fois diplômé des rangs juniors, le Segura F.C. de la Metropolitan League fait appel aux talents de celui qu’on surnomme « Frenchy » ; dès 1939, le train du Segura F.C. décolle ; le club remporte la Ligue, la Dr. Manning Challenge Cup et est couronné champion de l'État de New York, grâce en partie à John qui réalise une saison exceptionnelle avec dix-huit buts.
En 1940, il rejoint la cour des grands et le Brooklyn Hispano au sein de l'American Soccer League (ASL) où il évoluera jusqu’en 1949, bien qu'il ait été dans l'armée pendant plusieurs saisons. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint les forces aériennes de l'armée américaine stationnée en Inde. Pendant ces années, il monte une équipe de football qui affronte avec succès les équipes de l'armée britannique.
Il joue ensuite quatre autres saisons au sein l'ASL avec le Hakoah à New York avant de terminer sa carrière avec Lithuanian Sport de la German-American Soccer League, où il remporte un titre de champion ainsi que la New York State Cup en 1954.
Plusieurs de ses meilleurs matchs, pendant les années de l'ASL, ont eu lieu avec les équipes All-Star de New York et les équipes All-Star de l'ASL contre des équipes européennes et sud-américaines.
En 1980, il est intronisé au National Soccer Hall of Fame des États-Unis, une institution créée en 1950 pour honorer les plus grands joueurs ayant évolué dans les championnats américains dont fait partie évidemment Pelé et Franz Beckenbauer.
John Boulos meurt le 16 janvier 2002 à Brooklyn, New York.
*Son cousin germain n’est autre que Jean-Claude Boulos, ancien star de la télévision libanaise et grand publicitaire
Commentaires