L'Iran affirme pouvoir fabriquer une bombe atomique
Un responsable gouvernemental iranien a déclaré dimanche que la République islamique dispose du savoir faire et des capacités techniques pour fabriquer une bombe atomique. Le responsable a toutefois assuré que son gouvernement n'a pas pris la décision de le faire. Cette déclaration intervient au lendemain du départ du président américain Joe Biden vers Washington après une tournée au Moyen-Orient. Lors de sa première étape en Israël, Biden avait signé jeudi avec le Premier ministre israélien Yaïr Lapid un pacte de sécurité engageant les Etats-Unis à ne jamais permettre à l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire. Samedi, lors de la réunion à Jeddah avec les dirigeants de plusieurs pays arabes, le président US a déclaré que les Etats-Unis ne se détourneront jamais du Moyen-Orient. Biden a souligné que le vide laissé par les Américains pourrait être remplacé par l'Iran, la Chine ou la Russie.

Le site nucléaire d'Arak.

L'Iran "a les capacités techniques de fabriquer une bombe nucléaire", a déclaré dimanche Kamal Kharrazi, président du Conseil stratégique des relations internationales, qui dépend du ministère des Affaires étrangères iranien, assurant toutefois que Téhéran n'avait pas pris la décision de le faire.



Dans des déclarations à Al-Jazeera publiées sur le site de la chaîne du Qatar, il a ajouté que l'Iran avait mené de "vastes manoeuvres pour pouvoir frapper Israël en profondeur si ses installations sensibles sont prises pour cibles".M. Kharrazi, ancien ministre des Affaires étrangères du président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), a toutefois assuré que son pays n'avait "pas pris la décision de fabriquer une bombe atomique."

Israël, qui considère l'Iran comme son ennemi numéro un, s'oppose à une relance de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions asphyxiant son économie, dont les Etats-Unis s'étaient désengagés en 2018.

L'Iran et Israël, considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, se livrent aussi une "guerre de l'ombre" à coups de cyberattaques, d'attaques en mer ou d'accusations d'assassinats notamment.

Les propos de M. Kharrazi interviennent alors que les négociations entre Téhéran et les grandes puissances, dont Washington, pour relancer l'accord de 2015 sont bloquées depuis mars.




Elles surviennent aussi au lendemain de la fin de la première tournée au Moyen-Orient du président américain Joe Biden, qui a signé jeudi en Israël avec le Premier ministre israélien Yaïr Lapid un pacte de sécurité engageant les Etats-Unis à ne jamais permettre à l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire.

Ce pacte est "un grand signe de la tromperie et de l'hypocrisie" des Etats-Unis car "ils ferment les yeux sur le régime sioniste en tant que [...] le plus grand détenteur de l'arsenal d'armes nucléaires dans la région", a réagi dimanche matin le porte-parole iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

L'Iran a toujours nié vouloir se doter de la bombe atomique.

Avec AFP

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