©Lors d'un déplacement à Bakou, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a signé avec le dirigeant azerbaïdjanais, Ilham Aliev, un protocole d'entente pour doubler les importations de gaz naturel azerbaïdjanais. (AFP)
Durant une visite à Bakou, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a signé un accord avec l'Azerbaïdjan, prévoyant le doublement des importations de gaz naturel provenant de ce pays. Un moyen d'assurer la sécurité énergétique de l'Europe et de diversifier les fournisseurs des 27, qui font face aux menaces russes de fermer le robinet du gaz. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février, l'UE s'efforce d'augmenter ses importations depuis d'autres sources que la Russie, comme les États-Unis, le Qatar, la Norvège, l'Algérie et l'Azerbaïdjan, pour mettre fin à sa dépendance vis-à-vis de Moscou, qui lui fournit 40% de ses besoins en gaz.
Ursula von der Leyen a affirmé vouloir étendre la capacité d'approvisionnement à 20 milliards de mètres cubes par an dans quelques années, ce qui compenserait en partie la baisse des importations de gaz russe. (AFP)
L'Union européenne a annoncé lundi un accord avec l'Azerbaïdjan pour doubler en "quelques années" ses importations de gaz naturel depuis ce pays du Caucase, les Européens s'efforçant de se défaire de leur dépendance de la Russie en pleine guerre en Ukraine.
L'annonce a été faite lors d'un déplacement à Bakou de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a signé avec le dirigeant azerbaïdjanais, Ilham Aliev, un protocole d'entente en ce sens. L’Azerbaïdjan est une ex-république soviétique qui renforce ses liens avec l'Occident et la Turquie tout en ménageant la Russie.
L'urgence de diversifier les approvisionnements énergétiques de l'Europe se fait d'autant plus sentir à Bruxelles que Moscou a réduit le débit du gaz ces dernières semaines, au moment même ou les pays européens doivent remplir leurs réserves avant l'hiver.
L'UE importe actuellement 8,1 milliards de mètres cubes de gaz naturel via le corridor gazier sud-européen, un ensemble de gazoducs qui partent d'Azerbaïdjan pour déboucher en Europe en passant par la Géorgie et la Turquie.
Avec l'accord annoncé lundi, "nous voulons étendre sa capacité à 20 milliards de mètres cubes par an d'ici à quelques années", a déclaré Mme von der Leyen lors d'une déclaration à la presse conjointe avec M. Aliev, avec un objectif intermédiaire de 12 milliards de mètres cubes dès 2023.
"Cela aidera à compenser les coupes dans les livraisons de gaz russe et contribuera de façon significative à la sécurité d'approvisionnement de l'Europe", a-t-elle ajouté. "Avant même l'invasion brutale de l'Ukraine par la Russie, les livraisons de gaz russe à l'Europe avaient cessé d'être fiables. L'Union européenne a donc décidé de (...) se tourner vers des fournisseurs plus fiables et dignes de confiance", a souligné Mme von der Leyen. "L'Azerbaïdjan en fait partie".
De son côté, M. Aliev a estimé que l'accord annoncé lundi représentait une "feuille de route pour l'avenir". Il a souligné que l'exploitation de nouveaux gisements permettrait d'"augmenter la production de gaz naturel dans les prochaines années".
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février, l'UE met les bouchées doubles pour augmenter ses importations depuis d'autres sources que la Russie, comme les États-Unis, le Qatar, la Norvège, l'Algérie et, ainsi, l'Azerbaïdjan, pays autoritaire du Caucase.
Mais cette diversification prendra du temps et les pays européens restent à court terme dépendants --à divers degrés-- de leurs importations de gaz russe qui se sont élevées l'an dernier à 155 milliards de mètres cube, soit près de 40% de leurs besoins.
Dès lors, l'UE, qui a introduit de dures sanctions économiques contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, a adopté une approche prudente sur le secteur énergétique.
Si les dirigeants de l'UE ont approuvé en mai l'arrêt de l'essentiel des importations de pétrole russe d'ici à la fin de l'année, ils ont soigneusement évité de prendre des mesures pouvant contrarier leurs importations de gaz russe.
Malgré tout, Moscou a déjà commencé à fermer le robinet et les Européens craignent une rupture totale des livraisons en réaction aux sanctions.
Le gazoduc Nord Stream, qui alimente l'Allemagne et d'autres pays depuis la Russie, est actuellement à l'arrêt pour des raisons de maintenance et les clients européens craignent que Moscou ne prétexte un motif technique pour ne pas rouvrir les vannes.
Avant même cet arrêt temporaire de Nord Stream, la Russie avait fortement réduit les livraisons ces dernières semaines en invoquant l'absence d'une turbine allemande Siemens envoyée au Canada pour être réparée et présentée comme essentielle au bon fonctionnement du gazoduc.
Le Canada a annoncé la semaine dernière qu'il allait renvoyer la turbine en question en Allemagne, Siemens devant s'occuper de la restituer à la Russie.
Le géant gazier Gazprom a affirmé n'avoir obtenu aucune garantie sur le retour de l'équipement. Mais des médias russes ont rapporté lundi que la turbine était attendue en Russie la semaine prochaine.
Avec AFP
Ursula von der Leyen a affirmé vouloir étendre la capacité d'approvisionnement à 20 milliards de mètres cubes par an dans quelques années, ce qui compenserait en partie la baisse des importations de gaz russe. (AFP)
L'Union européenne a annoncé lundi un accord avec l'Azerbaïdjan pour doubler en "quelques années" ses importations de gaz naturel depuis ce pays du Caucase, les Européens s'efforçant de se défaire de leur dépendance de la Russie en pleine guerre en Ukraine.
L'annonce a été faite lors d'un déplacement à Bakou de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a signé avec le dirigeant azerbaïdjanais, Ilham Aliev, un protocole d'entente en ce sens. L’Azerbaïdjan est une ex-république soviétique qui renforce ses liens avec l'Occident et la Turquie tout en ménageant la Russie.
L'urgence de diversifier les approvisionnements énergétiques de l'Europe se fait d'autant plus sentir à Bruxelles que Moscou a réduit le débit du gaz ces dernières semaines, au moment même ou les pays européens doivent remplir leurs réserves avant l'hiver.
L'UE importe actuellement 8,1 milliards de mètres cubes de gaz naturel via le corridor gazier sud-européen, un ensemble de gazoducs qui partent d'Azerbaïdjan pour déboucher en Europe en passant par la Géorgie et la Turquie.
Avec l'accord annoncé lundi, "nous voulons étendre sa capacité à 20 milliards de mètres cubes par an d'ici à quelques années", a déclaré Mme von der Leyen lors d'une déclaration à la presse conjointe avec M. Aliev, avec un objectif intermédiaire de 12 milliards de mètres cubes dès 2023.
"Cela aidera à compenser les coupes dans les livraisons de gaz russe et contribuera de façon significative à la sécurité d'approvisionnement de l'Europe", a-t-elle ajouté. "Avant même l'invasion brutale de l'Ukraine par la Russie, les livraisons de gaz russe à l'Europe avaient cessé d'être fiables. L'Union européenne a donc décidé de (...) se tourner vers des fournisseurs plus fiables et dignes de confiance", a souligné Mme von der Leyen. "L'Azerbaïdjan en fait partie".
De son côté, M. Aliev a estimé que l'accord annoncé lundi représentait une "feuille de route pour l'avenir". Il a souligné que l'exploitation de nouveaux gisements permettrait d'"augmenter la production de gaz naturel dans les prochaines années".
Une diversification urgente
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février, l'UE met les bouchées doubles pour augmenter ses importations depuis d'autres sources que la Russie, comme les États-Unis, le Qatar, la Norvège, l'Algérie et, ainsi, l'Azerbaïdjan, pays autoritaire du Caucase.
Mais cette diversification prendra du temps et les pays européens restent à court terme dépendants --à divers degrés-- de leurs importations de gaz russe qui se sont élevées l'an dernier à 155 milliards de mètres cube, soit près de 40% de leurs besoins.
Dès lors, l'UE, qui a introduit de dures sanctions économiques contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, a adopté une approche prudente sur le secteur énergétique.
Si les dirigeants de l'UE ont approuvé en mai l'arrêt de l'essentiel des importations de pétrole russe d'ici à la fin de l'année, ils ont soigneusement évité de prendre des mesures pouvant contrarier leurs importations de gaz russe.
Moscou commence à fermer le robinet
Malgré tout, Moscou a déjà commencé à fermer le robinet et les Européens craignent une rupture totale des livraisons en réaction aux sanctions.
Le gazoduc Nord Stream, qui alimente l'Allemagne et d'autres pays depuis la Russie, est actuellement à l'arrêt pour des raisons de maintenance et les clients européens craignent que Moscou ne prétexte un motif technique pour ne pas rouvrir les vannes.
Avant même cet arrêt temporaire de Nord Stream, la Russie avait fortement réduit les livraisons ces dernières semaines en invoquant l'absence d'une turbine allemande Siemens envoyée au Canada pour être réparée et présentée comme essentielle au bon fonctionnement du gazoduc.
Le Canada a annoncé la semaine dernière qu'il allait renvoyer la turbine en question en Allemagne, Siemens devant s'occuper de la restituer à la Russie.
Le géant gazier Gazprom a affirmé n'avoir obtenu aucune garantie sur le retour de l'équipement. Mais des médias russes ont rapporté lundi que la turbine était attendue en Russie la semaine prochaine.
Avec AFP
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