Fondée en janvier 2004 par le médecin gynécologue Antoine Maalouf, la Clinique du Levant fait face, comme tous les hôpitaux au Liban, à des défis de grande ampleur, qu’il s’agisse de pénurie de matériel médical, de médicaments ou du départ des soignants. Cependant, le directeur ne baisse pas les bras et poursuit sa mission grâce aux aides d’associations. Il veut permettre l’accès du robot Da Vinci Xi à tous, indépendamment de leurs ressources. L’événement libanais organisé à Saint-Jean-Cap-Ferrat par Mon Liban d’Azur a permis d’en faire bénéficier la Clinique du Levant. Entretien avec Antoine Maalouf.
La Clinique du Levant
On est très vite détrompé quand on franchit le seuil de la Clinique du Levant et l’on se rend compte qu’il ne s’agit pas d’un hôpital ordinaire. Ce qui le distingue des autres établissements de santé? Antoine Maalouf nous l’explique: «Vous êtes dans un lieu convivial qui assure soins de qualité et bien-être. Au plafond des urgences, il y a des peintures à la main. Toutes les chambres sont décorées et climatisées. Le concept du Levant est particulier et n’existait pas en 2004 dans d’autres hôpitaux au Liban. L’idée de créer cet hôpital m’a travaillé depuis que je faisais mes études de médecine en France, car dans le secteur public il manque le service hôtelier qui, à mes yeux, est très important, et dans le secteur privé la technologie. J’ai voulu allier les deux: la technologie et le service. Je me suis rendu compte que si les patients se sentent à l’aise psychologiquement, on peut mieux les traiter.»
Très vite, il met en œuvre une politique de rayonnement et d’échanges réciproques, non seulement entre la France et le Liban mais aussi avec beaucoup de pays du Moyen-Orient. Ces échanges portent aussi bien sur la médecine que sur des normes de fonctionnement, sur le développement durable ou le traitement des déchets. «J’ai pu faire un jumelage avec l’hôpital Foch à Paris, avec le Centre hospitalier de Montpellier et avec l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) à Strasbourg qui ont généré des échanges dans tous les services. J’ai aussi mis en place des conférences, les samedis du Levant, où un professeur s’adresse aussi bien aux médecins qu’au public pour les informer des dernières recherches médicales. Nous accueillons également les étudiants en médecine des universités avec lesquelles nous avons un accord.»
Mais son rêve ne s’arrête pas là. Antoine Maalouf s’est endetté pour acquérir en novembre 2019 le robot Da Vinci Xi de quatrième génération utilisé pour diverses chirurgies, permettant une récupération rapide du patient et réduisant la douleur et les risques d’infections postopératoires. Il lance un projet d’intérêt général et recherche avant tout une égalité des soins, affichant à l’entrée de l’hôpital: Robot pour tous. «J’ai voulu créer une fondation qui couvrirait une partie des frais puisque l’assurance privée ne couvre pas tout, explique-t-il. Mais avec la crise économique et la pandémie, mon projet a été suspendu et j’espère bien le concrétiser. Nous avons signé en janvier un accord avec l’Hôtel-Dieu permettant aux médecins d’utiliser le robot Da Vinci Xi et nous œuvrons ensemble pour la création d’une fondation.
Robot Da Vinci Xi
La recherche de l’excellence dans les soins a fait de l’hôpital du Levant un leader du tourisme médical. En septembre 2018, Antoine Maalouf reçoit la Légion d’honneur pour services rendus à la France. Représentant exclusif de l’IRCAD au Moyen-Orient, le médecin a l’appui de professeurs émérites européens pour l’enseignement robotique. «J’invite des spécialistes français ou franco-libanais au Levant à transmettre leur savoir-faire à l’équipe médicale. L’IRCAD permet d’avoir accès aux meilleurs chirurgiens dans le monde. La formation robotique peut se faire sur place ou à distance. Par exemple, il y a dix médecins qui viennent d’Irak apprendre le fonctionnement du robot. Mais il faut un financement, car la maintenance seule coûte 260.000 dollars par an», souligne Antoine Maalouf.
A-t-il des appuis financiers? « Je reçois quelquefois des aides de deux associations: Cèdre France et Mon Liban d’Azur, mais cela ne suffit pas. S’il n’y avait pas eu un effondrement économique au Liban, on aurait continué à améliorer nos techniques. Dans les pays développés, l’usage du robot en médecine est répandu. Malgré nos difficultés, je suis fier d’avoir participé à la réunion de l’IRCAD à Strasbourg, car le Liban était présent parmi des pays comme les États-Unis et la Chine», déclare-t-il.
Invité à Saint-Jean-Cap-Ferrat lors du week-end libanais du 1er au 3 juillet dernier, Antoine Maalouf est présent à la signature du partenariat entre Saint-Jean-Cap-Ferrat et Byblos par les deux maires Jean-François Dieterich et Wissam Zaarour, en présence de la Consule générale du Liban à Marseille, Sonia Abou Azar. «Le maire Jean-François Dieterich a fait les choses en grand, invitant des élus et accueillant au Théâtre sur la mer les stands des exposants. Les bénéfices de la soirée de gala sont allés à la Clinique du Levant et j’en suis reconnaissant, d’autant que les aides françaises pour le Liban ont beaucoup diminué en raison de la guerre en Ukraine.»
Jean-François Dieterich et Antoine Maalouf à Saint-Jean-Cap-Ferrat
Des projets sur la Côte d’Azur? Il répond avec un grand sourire: «J’en ai profité pour aller à Monaco. Pour le moment, nous sommes en pourparlers. Je n’en dirai pas plus.»
La Clinique du Levant
On est très vite détrompé quand on franchit le seuil de la Clinique du Levant et l’on se rend compte qu’il ne s’agit pas d’un hôpital ordinaire. Ce qui le distingue des autres établissements de santé? Antoine Maalouf nous l’explique: «Vous êtes dans un lieu convivial qui assure soins de qualité et bien-être. Au plafond des urgences, il y a des peintures à la main. Toutes les chambres sont décorées et climatisées. Le concept du Levant est particulier et n’existait pas en 2004 dans d’autres hôpitaux au Liban. L’idée de créer cet hôpital m’a travaillé depuis que je faisais mes études de médecine en France, car dans le secteur public il manque le service hôtelier qui, à mes yeux, est très important, et dans le secteur privé la technologie. J’ai voulu allier les deux: la technologie et le service. Je me suis rendu compte que si les patients se sentent à l’aise psychologiquement, on peut mieux les traiter.»
Très vite, il met en œuvre une politique de rayonnement et d’échanges réciproques, non seulement entre la France et le Liban mais aussi avec beaucoup de pays du Moyen-Orient. Ces échanges portent aussi bien sur la médecine que sur des normes de fonctionnement, sur le développement durable ou le traitement des déchets. «J’ai pu faire un jumelage avec l’hôpital Foch à Paris, avec le Centre hospitalier de Montpellier et avec l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) à Strasbourg qui ont généré des échanges dans tous les services. J’ai aussi mis en place des conférences, les samedis du Levant, où un professeur s’adresse aussi bien aux médecins qu’au public pour les informer des dernières recherches médicales. Nous accueillons également les étudiants en médecine des universités avec lesquelles nous avons un accord.»
Mais son rêve ne s’arrête pas là. Antoine Maalouf s’est endetté pour acquérir en novembre 2019 le robot Da Vinci Xi de quatrième génération utilisé pour diverses chirurgies, permettant une récupération rapide du patient et réduisant la douleur et les risques d’infections postopératoires. Il lance un projet d’intérêt général et recherche avant tout une égalité des soins, affichant à l’entrée de l’hôpital: Robot pour tous. «J’ai voulu créer une fondation qui couvrirait une partie des frais puisque l’assurance privée ne couvre pas tout, explique-t-il. Mais avec la crise économique et la pandémie, mon projet a été suspendu et j’espère bien le concrétiser. Nous avons signé en janvier un accord avec l’Hôtel-Dieu permettant aux médecins d’utiliser le robot Da Vinci Xi et nous œuvrons ensemble pour la création d’une fondation.
Robot Da Vinci Xi
La recherche de l’excellence dans les soins a fait de l’hôpital du Levant un leader du tourisme médical. En septembre 2018, Antoine Maalouf reçoit la Légion d’honneur pour services rendus à la France. Représentant exclusif de l’IRCAD au Moyen-Orient, le médecin a l’appui de professeurs émérites européens pour l’enseignement robotique. «J’invite des spécialistes français ou franco-libanais au Levant à transmettre leur savoir-faire à l’équipe médicale. L’IRCAD permet d’avoir accès aux meilleurs chirurgiens dans le monde. La formation robotique peut se faire sur place ou à distance. Par exemple, il y a dix médecins qui viennent d’Irak apprendre le fonctionnement du robot. Mais il faut un financement, car la maintenance seule coûte 260.000 dollars par an», souligne Antoine Maalouf.
A-t-il des appuis financiers? « Je reçois quelquefois des aides de deux associations: Cèdre France et Mon Liban d’Azur, mais cela ne suffit pas. S’il n’y avait pas eu un effondrement économique au Liban, on aurait continué à améliorer nos techniques. Dans les pays développés, l’usage du robot en médecine est répandu. Malgré nos difficultés, je suis fier d’avoir participé à la réunion de l’IRCAD à Strasbourg, car le Liban était présent parmi des pays comme les États-Unis et la Chine», déclare-t-il.
Invité à Saint-Jean-Cap-Ferrat lors du week-end libanais du 1er au 3 juillet dernier, Antoine Maalouf est présent à la signature du partenariat entre Saint-Jean-Cap-Ferrat et Byblos par les deux maires Jean-François Dieterich et Wissam Zaarour, en présence de la Consule générale du Liban à Marseille, Sonia Abou Azar. «Le maire Jean-François Dieterich a fait les choses en grand, invitant des élus et accueillant au Théâtre sur la mer les stands des exposants. Les bénéfices de la soirée de gala sont allés à la Clinique du Levant et j’en suis reconnaissant, d’autant que les aides françaises pour le Liban ont beaucoup diminué en raison de la guerre en Ukraine.»
Jean-François Dieterich et Antoine Maalouf à Saint-Jean-Cap-Ferrat
Des projets sur la Côte d’Azur? Il répond avec un grand sourire: «J’en ai profité pour aller à Monaco. Pour le moment, nous sommes en pourparlers. Je n’en dirai pas plus.»
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