Depuis que le pouvoir a décidé d’œuvrer pour un retour des réfugiés syriens dans leur pays, emboîtant ainsi le pas au président turc, Recep Tayyip Erdogan, les contacts se sont intensifiés à ce sujet entre Baabda et le Grand sérail, et le ministre sortant des Déplacés a été chargé d’en discuter avec des responsables syriens.

Sauf que le ministre en question, Issam Charafeddine, s’est empressé de se rendre à Damas, sans consultations préalables, ni avec le président Michel Aoun, ni avec le Premier ministre désigné, Najib Mikati. Plus grave encore, il s’est fait accompagner d’une délégation du Parti démocrate libanais (de Talal Arslan) dont il est proche, mais pas de l’autre ministre concerné par ce dossier, celui des Affaires sociales, Hector Hajjar.

Les faux pas de Issam Charafeddine ont été à l’origine de sa querelle, mardi dernier, avec M. Hajjar, qui lui a reproché lors de la réunion ministérielle présidée par M. Mikati, de l’avoir écarté de ce dossier et de n’en faire qu’à sa tête.
Hector Hajjar n’était pas le seul en colère contre M. Charafeddine. Michel Aoun et Najib Mikati n’ont pas non plus apprécié son comportement et l’ont écarté de la gestion de ce dossier, ce qui explique en quelque sorte ses attaques médiatiques contre le Premier ministre désigné. MM. Aoun et Mikati en avaient décidé ainsi lors de leur entretien, mercredi.