L’explosion survenue dans la périphérie du village de Nabi Chit (caza de Baalbeck), le 28 décembre dernier, a donné lieu à une multitude de versions. Comme c’est désormais le cas à chaque fois qu’un incident se produit dans une zone sous le contrôle du Hezbollah, les forces de l’ordre n’ont pas pu avoir accès au périmètre de l’explosion, l’enquête ayant été menée par l’appareil sécuritaire du parti chiite. Le Hezbollah s’est empressé de démentir l’existence d’un raid israélien, indiquant que la détonation était due à l’explosion de vieux obus. Cependant, des sources proches du dossier font le lien entre cet incident et les raids israéliens sur des conteneurs du Hezbollah contenant du matériel pour fabriquer des missiles de précision à Lattaquié, en Syrie, fin décembre 2021. Selon ces sources, l’explosion de Nabi Chit a visé une piste de décollage pour drones et des entrepôts de drones et de missiles balistiques appartenant au parti chiite.

Pour en revenir au dernier raid sur le port de Lattaquié, ce dernier est proche du port de Tartous, qui abrite la base militaire russe. L’Iran souhaitait mettre en place une base au sein du port de Lattaquié, mais Moscou a refusé, en raison de la proximité de la base de Tartous. L’incident a créé une tension entre la Russie et l’Iran, à la suite de quoi Moscou aurait interdit toute présence iranienne armée près de ses positions. D’autres incidents similaires se seraient produits, si bien que Téhéran a regroupé ses forces dans la région de Mayadine, près d’al-Tanf, à la frontière syro-irakienne.

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