Dans son dernier discours à la Nation, le président de la République, Michel Aoun, a employé le terme de décentralisation administrative élargie en évoquant la question du dialogue, sachant que l’accord de Taëf ne fait mention que de décentralisation administrative. Selon des milieux de l’opposition, le président Aoun a tenté de jouer sur la fibre chrétienne, espérant ainsi augmenter la popularité du Courant patriotique libre.

Le Premier ministre Nagib Mikati s’est dépêché de lui donner la réplique en insistant sur la décentralisation administrative et non financière, déclarant son attachement à l’accord de Taëf et la nécessité de poursuivre sa mise en œuvre, alors que le président Aoun avait réclamé la mise en place d’un nouveau système, sans en définir les contours et en l’absence d’un accord et consensus autour de cette question. Baabda a répondu aux " farouches " partisans de l’unité du Liban en soulignant que des politiciens et des journalistes ont délibérément choisi des extraits de l’allocution du président et les ont interprétés de manière déformée pour des raisons connues de tous, à savoir prendre le président pour cible.