Des sources occidentales qui suivent de près l’évolution de la situation sur la double scène libanaise et régionale rapportent des indications fournies par des responsables militaires israéliens dont il ressort qu’Israël poursuivra ses raids en Syrie contre les bases iraniennes et les dépôts iraniens d’armes et de munitions ainsi que contre les positions du Hezbollah libanais, l’objectif étant d’empêcher toute influence notoire de l’Iran dans la région.

Les sources occidentales indiquent que les raids israéliens visent principalement les aéroports militaires ainsi que les ports vers lesquels sont acheminées et entreposées les armes et les munitions iraniennes. Les deux derniers raids israéliens contre le port de Lattaquié ont ainsi détruit une centaine de conteneurs où étaient stockées des armes sophistiquées destinées au Hezbollah.
Les responsables militaires israéliens précités précisent que les raids contre l’aéroport T 4 et d’autres centres névralgiques se poursuivront, mais ces attaques ne sont plus menées à partir de l’espace aérien libanais, d’autant que les défenses aériennes russes et, accessoirement, syriennes ne donnent aucun signe de vie lors des raids israéliens ; et pour cause : la Russie et le régime Assad voient désormais d’un mauvais œil le flux croissant et continu de matériel militaire iranien vers la Syrie.

Ce flux va crescendo du fait que le pouvoir iranien n’utilise plus les frontières maritimes et aériennes libanaises pour déverser leur arsenal à destination du Hezbollah mais achemine depuis quelque temps cet équipement militaire vers la Syrie, ce qui explique la recrudescence des raids israéliens ciblés qui sont facilités ainsi par le laisser-faire russe et syrien. Un laisser-faire qui est le résultat de l’étroite coordination permanente entre les états-majors russe et israélien concernant la Syrie.