Selon des forces actives du Akkar, ce sont les considérations socio-économiques et non pas politiques qui constituent l’élément moteur des législatives cette année. La crise qui pèse sur le Liban et plus particulièrement sur cette région, une des plus pauvres du Liban, fait que les électeurs semblent vouloir tout naturellement s’orienter vers ceux qui les ont soutenus durant les moments les plus noirs qu’ils ont eus à traverser. A en croire ces sources, les élections de mai 2022 seront différentes des précédentes en ce sens que la bataille ne sera pas entre des figures des deux camps opposés, le 8 et le 14 Mars. Beaucoup d’électeurs du Akkar mettent les deux dans un même sac, en leur attribuant la responsabilité de l’effondrement dans le pays.

Le ressentiment populaire à l’égard de la classe politique semble cependant représenter une aubaine pour la Syrie qui se frotte apparemment les doigts dans la perspective d’un possible retour sur la scène libanaise par la porte du Parlement. Selon un ancien ministre, le président syrien, Bachar el-Assad, qui s’apprête à réintégrer la Ligue arabe, veut profiter de la baisse de la popularité du Hezbollah dans la Békaa et les régions frontalières notamment, pour mobiliser ses propres partisans et les encourager à s’engager dans la bataille électorale, en les poussant à commencer à sceller leurs alliances. Le secrétaire général du Baas, Ali Hijazi s’apprête ainsi à se présenter au siège chiite de Baalbeck qu’occupe actuellement le député Jamil el-Sayyed, qui avait été élu en 2018 sur la liste du Hezbollah. Le Baas aura des candidats dans d’autres régions aussi avec un programme s’articulant autour de questions socio-économiques. Une façon de dire à la population qu’il se tient à leurs côtés au moment où le Hezbollah accordait la priorité aux intérêts de l’Iran, commente ainsi un homme politique de la Békaa.

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