Le Liban a officiellement répondu à la version "modifiée" de l’initiative française visant à désamorcer les tensions sur le front sud et à ouvrir la voie à un règlement durable et stable à la frontière libano-israélienne.

Les informations médiatiques selon lesquelles l’initiative aurait été rejetée par le Hezbollah – une position relayée par le président du Parlement et allié du Hezbollah, Nabih Berry – ont été qualifiées d’"infondées" par une source diplomatique française dans un commentaire à Ici Beyrouth.

"Nous ne menons pas de négociations entre les belligérants. Ce que nous proposons, c’est un processus de consultations dans le cadre duquel nous prenons en compte l’opinion des deux parties", selon la source.

La démarche française, rappelle-t-on de même source, a deux objectifs principaux: démontrer aux parties adverses qu’une solution diplomatique est possible et obtenir une réponse officielle du gouvernement libanais.

La réponse libanaise comprenait des observations sur la forme, le contenu et la structure du document, qui, selon la source, "ne sont pas négatives en soi".

"Nous incitons le gouvernement israélien à formuler parallèlement ses observations, afin de parvenir à une procédure opérationnelle applicable dès la fin des hostilités" à Gaza, a-t-on indiqué de même source.

C’est que la France est parfaitement consciente qu’un cessez-le-feu au Liban-Sud ne sera pas possible avant la fin des hostilités à Gaza, mais estime que son action diplomatique "a permis, entre-temps, d’éviter une guerre (ouverte), du moins pour le moment", entre le Liban et Israël.

Les efforts de la France sont étroitement coordonnés avec ceux de Washington, mais l’approche française est plus dynamique, même si aucun résultat n’est attendu avant la fin du conflit à Gaza.
"Nous nous efforcerons de parvenir à un large consensus sur une application plus pérenne et stable de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, allant au-delà de la période de son application entre 2006 et 2023", selon la source.