Avant les législatives du 15 mai 2022, le chef du CPL Gebran Bassil confiait que son alliance avec le Hezbollah était électorale et qu’une fois le scrutin terminé, chacun irait de son côté. Mais le résultat des élections a changé la donne, les Forces libanaises et non pas la formation aouniste, ayant réussi à avoir le plus grand groupe parlementaire chrétien.

Aussi, Gebran Bassil a maintenu son alliance avec le Hezbollah et a consenti un marché qui a permis aux deux de faire élire le chef du mouvement Amal à la tête du Parlement, Élias Bou Saab (CPL) à la vice-présidence et de hisser Alain Aoun (CPL) au bureau de la Chambre.

Ce deal a au final sauvé l’accord de Mar Mikhaël, conclu en 2006 entre la formation pro-iranienne et le parti fondé par le président Michel Aoun et que le CPL était sur le point d’abandonner. Gebran Bassil a maintenu le contact avec le Hezbollah via un des cadres de ce dernier, Wafic Safa. Les deux hommes essayent d’agrandir leur groupe parlementaire notamment en y attirant des députés indépendants et en tentant de creuser le fossé entre les députés dits du changement et le bloc des FL sur certains sujets politiques, pour éviter que les deux groupes ne joignent leurs forces.