L’agence de notation Fitch a maintenu sa note de "Default Restricted" (DR) de la dette du gouvernement libanais en devise étrangère, suite à la cessation de paiement de ses euro-obligations venues à échéance le 9 mars 2020.

Le gouvernement a cessé de gérer son encours d’euro-obligations en attendant une restructuration de la dette. Cependant, la dette publique en monnaie locale est remboursée aux créanciers privés et pourrait être épargnée par une restructuration, bien qu’une incertitude considérable demeure, selon le rapport de Fitch.

Le FMI et le Liban sont parvenus à un accord préliminaire, Staff Level Agreement (SLA), en avril 2022 pour un accord de fonds étalé sur quatre ans, d’une valeur d’environ 3 milliards de dollars visant à appuyer un programme global de réforme économique et financière. Le calendrier de la mise en œuvre du SLA reste incertain, car le paysage politique complique la prise d’action préalable, soumise à l’approbation du Conseil d’administration du FMI, souligne le rapport de Fitch.

Selon l’agence de notation, le problème central reste la position négative en devises de la BDL et ses conséquences sur les banques et les déposants.

En juin 2022, les engagements en devises des banques s’élevaient à approximativement 104 milliards de dollars.

Bien que les actifs en devises des banques auprès de la BDL s’élevaient à environ 79 milliards de dollars, ils ne leur sont pas accessibles, car les réserves de la BDL en devises facilement disponibles n’étaient que d’environ 11 milliards de dollars en juin 2022, à l’exclusion de l’or évalué à environ 17 milliards de dollars (dont la vente par la BDL aurait besoin d’une approbation parlementaire) et des avoirs de la BDL consistant en des euro-obligations du gouvernement libanais.

Le gouvernement et le secteur financier ne s’entendent pas sur la manière de rééquilibrer le déficit en dollars américains et de répartir les pertes, relève Fitch.

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