La grève des employés des opérateurs de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, s’est poursuivie jeudi pour le quatrième jour consécutif. Néanmoins, des solutions semblent prendre forme. 

En grève depuis lundi, les employés des opérateurs de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, réclament l’application de la convention collective relative à leur secteur d’activité et dénoncent les ingérences politiques dans le processus de promotion et des augmentations octroyées aux salariés.

Le président du syndicat des employés des opérateurs de téléphonie mobile, Marc Aoun s’est réuni jeudi avec le ministre du Travail Moustapha Bayram et le président de la commission parlementaire des Médias et des Télécoms Ibrahim Moussaoui, pour étudier des solutions possibles aux griefs des employés.

Contacté par Ici beyrouth, Marc Aoun a confié que la réunion a été très positive, à l’image de celle qui s’était tenue avec les directions des deux opérateurs Touch et Alfa. Il a affirmé vouloir poursuivre les négociations avec les minsitres concernés.

" Des solutions sont en vue mais nous n’avons encore rien de concret ", a-t-il précisé. Le syndicaliste a réaffirmé que la grève ne prendra fin qu’une fois les revendications obtenues. Il a une nouvelle fois réclamé la mise en œuvre de la convention collective, accusant les responsables du secteur d’avoir préparé "une liste de salariés devant bénéficier d’une promotion", dans une tentative de diviser le mouvement de grève et d’y mettre fin.

Augmentation impossible

Quant au ministre sortant des Télécommunications Johnny Corm, il continue de camper sur ses positions: l’augmentation est, selon lui,  impossible. Et de préciser à Ici Beyrouth qu’en tant que ministre, il ne peut pas signer une augmentation salariale, d’une part parce qu’il n’en n’est pas convaincu, de l’autre parce qu’une telle mesure serait "financièrement inconcevable".

Il a par ailleurs demandé que les cartes prépayées d’Alfa qui ont été retirées du marché soient restituées, pour éviter la création d’un marché noir. Les citoyens ne sont pas obligés de payer plus cher leurs communications, a-t-il précisé. Alfa a promis de les remettre en circulation vendredi, tandis que les cartes de Touch sont toujours disponibles sur le marché.

" Mon objectif est la survie du secteur qu’ils s’emploient en contrepartie à détruire ", s’est enfin désolé le ministre.