Le Liban a dépensé 375 millions de dollars de ses Droits de tirage spéciaux (DTS) d’un montant total d’un milliard cent trente-neuf millions de dollars, qu’il a reçu le 16 septembre 2020, rapporte " Al Dawliya lil maaloumat " (l’agence internationale d’informations), une société de recherche et de conseil régionale, basée à Beyrouth.

Le ministère des Finances avait annoncé dans un communiqué le 16 septembre 2021 qu’il avait reçu sa part des Droits de tirage spéciaux du FMI, d’un montant de 1,139 milliard de dollars, et l’avait déposé sur son compte auprès de la Banque du Liban. Le gouvernement présidé à cette époque par Najib Mikati avait annoncé, pour sa part, qu’il ne fera usage de cet argent que pour financer un plan intégré qui aidera le Liban à sortir de sa crise ou des projets de développement dont le Liban a besoin.

Or, aujourd’hui, après près de quinze mois, "Al Dawliya lil maaloumat" confirme qu’il ne reste plus de la part du Liban de ses DTS que la somme de 764 millions de dollars.

La société de recherche et de conseil a établi le tableau des dépenses effectuées comme suit :

  • 35,5 millions de dollars pour le paiement de prêts extérieurs
  • 13,2 millions d’euros pour le paiement de dus à l’Agence française pour le développement
  • 35 millions $ étalés sur trois mois pour le paiement de médicaments pour les maladies chroniques, notamment le cancer, des équipements médicaux, du lait et des matières premières pour la fabrication de médicaments
  • 60 millions $ pour le financement de contrats de maintenance des centrales électriques
  • 13 millions $ pour le paiement de médicaments pour les maladies chroniques
  • 10 millions $ pour la maintenance d’installations essentielles à l’aéroport international de Beyrouth
  • 35 millions $ étalés sur trois mois pour l’achat de médicaments
  • 27 millions $ pour l’achat de blé et de farine
  • 6,5 millions $ pour éliminer des produits chimiques des installations pétrolières à Tripoli

Le Droit de tirage spécial est une créance sur les monnaies librement utilisables des pays membres du Fonds monétaire international (FMI).Il s’agit d’un actif de réserve internationale portant intérêt qui complète les autres actifs de réserve des pays membres du FMI, rappelle-t-on.