Une solution aurait été trouvée à la crise des timbres, introuvables à leur prix officiel sur le marché en raison de la spéculation au marché noir. Le directeur de la trésorerie au ministère des Finances, Iskandar Hallak, a indiqué lundi, dans une interview à la chaîne de télévison locale MTV, que "le logiciel S14 a été activé pour pallier le manque de timbres matériels". "Si le timbre papier n’est pas disponible, on peut en payer le prix auprès des sociétés de transfert d’argent, reçu à l’appui", précise-t-il. Selon le responsable ministériel, 25 millions de timbres sont disponibles dans les stocks du ministère et 50 millions supplémentaires seront imprimés. M.Hallak a souligné que le ministère ne les recevra que dans 5 mois, mais qu’entretemps "un programme de distribution sera mis en place".

M.Hallak a par ailleurs indiqué que, concernant les démarches de statut personnel, le ministre des Finances a publié un décret pour que les services concernés soient équipés de "machines à marquer" qui leur permettraient d’imprimer leurs timbres. Ces machines sont disponibles dans les locaux des compagnies d’assurances, des banques, de la Sûreté générale, des mokhtars et des notaires, et elles ont été approvisionnées pour 33 milliards de livres en timbres. Pour ce qui est des timbres nécessaires à l’obtention d’un casier judiciaire, le directeur du ministère a précisé qu’à partir du "6 mars (lundi), le citoyen pourra directement payer sur place 50.000 livres au lieu de 40.000".

M. Hallak affirme que "le logiciel S14 et les divers ajustements mis en place mettront fin au marché noir". Un début de dématérialisation de la fiscalité libanaise qui pourrait permettre de mettre un frein à la corruption qui gangrène les institutions libanaises, si seulement l’État acceptait enfin de réaliser sa transition numérique.