Le syndicat des employés des deux opérateurs de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, se dirigerait vers une grève ouverte à partir de mercredi. Tard en soirée, le syndicat était toujours réuni pour décider de la démarche à suivre.

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Les employés des opérateurs de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, se dirigeraient vers une grève ouverte à partir de mercredi, les directions des deux sociétés n’ayant pas répondu favorablement à leurs revendications. Tard en soirée, les membres du syndicat des employés des deux opérateurs étaient toujours réunis pour décider de la démarche à suivre.

Lundi soir, le syndicat avait lancé un ultimatum aux directions d’Alfa et Touch, leur accordant un délai de 24 heures pour accepter un réajustement de la valeur réelle de leurs salaires, faute de quoi ils observeront un arrêt de travail.

Le président du syndicat, Nabil Youssef, a indiqué à Ici Beyrouth que, suite à une série de réunions et de consultations menées la semaine dernière avec les deux directions des deux sociétés, "une réunion décisive devait se tenir au début de cette semaine". Or, celle-ci a été reportée. Le syndicat a alors demandé aux administrations d’Alfa et de Touch de répondre à leurs revendications avant la rencontre prévue le 24 mai avec le ministre sortant des Télécoms, Johhny Corm.

Une majoration de 5%

Selon une source proche des employés d’Alfa et de Touch, le dilemme porte sur la majoration de 5% de la part qu’ils touchent en dollars frais. Ils réclament qu’elle passe de 35 à 40% du salaire total. Ils estiment qu’au regard des bénéfices générés par les deux opérateurs, cette augmentation est tout à fait possible. "Nous connaissons et comprenons la situation des deux sociétés", a lancé à cet égard Nabil Youssef.

Les employés ne sont toutefois pas tous sur la même longueur d’ondes. Certains accusent le ministre sortant des Télécom, Johnny Corm, de "vouloir couler le secteur". Selon la source précitée, il aurait interdit aux opérateurs d’acheter des dollars contre les livres libanaises qu’ils perçoivent. M. Corm a démenti ces propos.

Toujours d’après la source susmentionnée, M. Corm empêcherait aussi les points de vente de percevoir les factures en dollars et les revendeurs d’acheter les cartes prépayées en dollars. M. Corm explique à Ici Beyrouth que "le ministère est tenu d’appliquer le décret selon lequel le consommateur doit payer ses factures et les cartes prépayées en livres libanaises, au taux de la plateforme Sayrafa". "Il n’est pas de mes prérogatives de pouvoir changer cette décision", précise-t-il.

Il est à rappeler que le syndicat avait déjà brandi la menace de la grève le 27 avril dernier. Une action qui pourrait considérablement affecter les services de téléphonie mobile et d’internet dans le pays.

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