Le ministre sortant des Transports et Travaux Publics, Ali Hamié, va lancer, mardi, du port de Beyrouth, un appel d’offres pour la vente des déchets, notamment de la ferraille, découlant de l’explosion dévastatrice du 4 août 2020.

L’appel d’offres sera lancé au lendemain de la 37e commémoration mensuelle de l’explosion de plusieurs tonnes de nitrates d’ammonium entreposés dans un hangar, au mépris des normes les plus élémentaires de sécurité, comme si les autorités voulaient franchir un pas de plus dans la banalisation de cette catastrophe due à une négligence criminelle. Ce lancement intervient moins de vingt-quatre heures après le sit-in mensuel des parents des victimes qui réclament inlassablement justice.

Le ministère a indiqué que cette vente se tient dans le cadre du plan de reconstruction du port, détruit par la déflagration qui a pulvérisé une partie de la capitale, tué 237 personnes, blessé des milliers d’autres et laissé des centaines de milliers d’individus sans abri.

Seront notamment présents, le président de la commission parlementaire des travaux, Sagih Attié, le directeur des adjudications, Jean Ellieh, ainsi que le directeur du port de Beyrouth, Omar Itani, et les membres du Conseil d’administration.

Tout semble suivre son cours normalement, à l’exception de l’enquête qui reste bloquée en raison des interférences politiques visant à protéger les personnalités dont la responsabilité administrative a été pointée du doigt par le juge d’instruction Tarek Bitar.