Le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, a révélé que son ministère a élaboré un plan d’urgence pour faire face à d’éventuelles répercussions négatives du conflit de Gaza sur le Liban.

Dans un communiqué publié mercredi, il explique que le plan comporte trois points qui simulent une gestion de crise au niveau des finances publiques. Il prévoit, dans la perspective d’une stabilité financière et monétaire, une coordination continue avec les autorités monétaires pour une gestion des liquidités afin d’éviter les pressions sur le taux de change.

En ce qui concerne les dépenses, M. Khalil souligne que faire face à tout risque nécessite de reconsidérer la priorité des dépenses à la lumière des ressources disponibles et que la bonne marche du service public est la priorité absolue.

Au niveau du financement, il indique que la poursuite du processus d’accroissement des recettes, la diversification de leurs sources et l’élargissement de la base de collecte, notamment certains frais et taxes en devises, renforceraient la situation financière, surtout à une époque où il est impossible d’emprunter sur les marchés financiers. Il estime donc qu’il est nécessaire d’accélérer l’approbation du budget en raison des points correctifs qu’il contient (réévaluation des impôts au vu de la dévaluation de la livre). Des mesures correctives qui ont pour objectif d’augmenter les rentrées attendues d’environ 15% du PIB en 2023 à 18% en 2024.

Il rappelle que l’approbation du budget donne aux autorités financières une flexibilité leur permettant de faire face à tous les défis en fournissant des fonds pour le plan d’urgence du gouvernement, d’autant plus que le ministère des Finances s’appuie toujours, dans ses opérations de décaissement, sur la base duodécimale du budget 2022.  Il considère que les dépenses réalisées par le biais d’avances au trésor affectent la régularité financière.

M. Khalil soutient que le plan est fondé sur les craintes d’un dérapage de la situation politique et sécuritaire et de la perturbation du trafic aéroportuaire et portuaire, ainsi que du commerce international, avec son impact négatif qui menace de faire perdre au Liban environ 63% de ses importations actuelles.

Par ailleurs, le ministère des Finances a démenti ce qui est relayé par certains concernant le préambule du budget (explicatif des impositions et taxations) pour l’exercice 2024, précisant que le texte avait été envoyé, le 26 octobre dernier, au Parlement.

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