Le ministre des Travaux publics, Ali Hamieh, a discuté à Paris avec la direction du géant français, ALSTOM, la possibilité de contrats BOT pour la construction d’un réseau ferroviaire au Liban.

En visite officielle à Paris pour sonder les perspectives d’une collaboration avec la France pour le développement du secteur des transports publics au Liban, le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamieh, a examiné avec la direction du constructeur ferroviaire français, ALSTOM, la possibilité d’une réactivation du réseau ferroviaire au Liban, suivant un contrat BOT.

M. Hamieh a tenu à cet effet une réunion samedi avec le directeur général d’ALSTOM, Henri Poupart-Lafarge et des cadres du géant français de l’industrie des chemins de fer. Ils ont passé en revue les travaux de la société dans le domaine des transports publics, la mise en place d’infrastructures ferroviaires, la définition de normes pour des technologies innovantes et respectueuses de l’environnement et la construction de trains à grande vitesse et des métros les plus rapides au monde.

Le ministre a expliqué dans ce contexte à ses interlocuteurs que le Liban peut bénéficier de la somme de 800 000 euros qui reste d’un prêt que la Banque européenne d’investissement lui avait accordé, mais qu’il était nécessaire que cet argent soit débloqué afin que le pays puisse en profiter.

Il a aussi suggéré que l’entreprise " prépare une étude détaillée, en termes d’estimation des coûts et de détermination des besoins aux niveaux technique, technique et logistique, pour l’établissement de trois lignes de chemin de fer pour le transport de passagers et de marchandises ". La première aura pour point de départ l’aéroport de Beyrouth et pour point d’arrivée, Abboudiyé au Liban-nord, en passant par le port de Beyrouth et Tripoli. La deuxième partira également de l’aéroport jusqu’à la frontière syrienne de Masnaa, en passant par le port de Beyrouth, Dahr el-Baydar et Rayak et la troisième s’élancera de Rayak jusqu’à Homs en Syrie.

Ali Hamieh dans un des trains de la SNCF (Photo ANI)

En termes de priorité, le ministre n’a pas cependant expliqué quelle est l’opportunité de développer à l’heure actuelle un réseau ferroviaire qui favoriserait les échanges commerciaux ou le transit avec la Syrie, compte-tenu de la loi américaine Caesar, qui sanctionne tout individu ou entité qui établit ou facilite des relations commerciales avec Damas, alors que le Liban a grandement besoin et rapidement, compte-tenu des coûts actuels, d’un service des transports publics efficace et rapide.

Il a abordé ce point de manière générale, en affirmant : " Il est vrai qu’il y a beaucoup d’obstacles qui peuvent se dresser devant nous, en ce qui concerne la relance des chemins de fer, compte tenu des conditions actuelles au Liban et de la situation dans la région mais cela ne doit pas nous décourager de travailler dur pour jeter les fondements d’un secteur qui a une dimension stratégique et économique fondamentale. Le Liban le place actuellement parmi ses priorités parce que son développement va lui permettre de recouvrer, en raison de sa situation géographique, son rôle naturel et pionnier dans un monde où les développements politiques et géopolitiques s’accélèrent ". Lle ministre a souligné la disposition de son département " à conclure un contrat BOT avec toute entreprise française dans ce domaine, en espérant qu’un tel projet ne sera pas lié à la finalisation de l’accord avec le Fonds monétaire international ".

M. Hamieh s’est également rendu à la gare Saint Lazare de la Société nationale des chemins de fer (SNCF) pour prendre connaissance de la méthode de travail qu’elle applique et voir si ce modèle peut s’appliquer au Liban.

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