L’indice trimestriel publié par la Fransabank et l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) pour mesurer l’activité dans le secteur du commerce de détail a montré, au premier trimestre 2024, une nette baisse des performances. En effet, il atteint 42,84 contre 56,09 au trimestre précédent en raison des événements régionaux et de leur impact direct sur l’activité économique en général et l’activité commerciale en particulier, ainsi que de l’approbation d’un nouveau budget "fiscal".

Les résultats de l’enquête indiquent une nouvelle contraction de la détérioration des conditions économiques au Liban par rapport à la même période l’année dernière, et également par rapport au trimestre précédent. Ce qui entraîne des répercussions négatives persistantes de la situation régionale. De plus, le pouvoir d’achat est limité et les prix continuent de monter. On note aussi un manque de confiance dans une éventuelle amélioration économique proche vu l’incapacité du gouvernement à relancer le cycle de liquidité sur les marchés et à dépenser dans le secteur public, surtout après que la Banque centrale a cessé de le financer. Sans oublier le poids des nouvelles obligations fiscales incluses dans le budget pour l’exercice 2024 "fiscal par excellence".

Bien entendu, tout cela s’est traduit par un ralentissement général du cycle économique et du mouvement de consommation local, malgré les augmentations salariales dans les secteurs public et privé. Toutefois, le rapport précise que cela s’est produit à la lumière d’une dollarisation croissante de l’économie et d’une stabilité de la monnaie nationale par rapport au dollar américain durant cette période, en raison de la politique suivie par la Banque du Liban.

Le facteur positif est que la Banque centrale a pu, grâce à ses politiques, augmenter la taille de ses réserves en devises. Il s’agit d’un indicateur positif et encourageant, mais insuffisant pour une reprise ou une solution à la crise.

Même si les chiffres d’affaires combinés dans les secteurs du commerce de détail continuaient d’indiquer une baisse constante, les chiffres d’affaires de certains secteurs ont accusé une certaine stabilité, voire une légère amélioration, le consommateur libanais s’étant relativement adapté au marché du commerce de détail. Cependant, la détérioration de la situation économique est restée prédominante en général.

Quant au taux d’inflation pour cette période (entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024), il a connu un ralentissement par rapport à ce qu’il était au cours des trimestres précédents, mais il est resté élevé à tous points de vue, atteignant 70,36% (contre 192,26% au trimestre précédent). Alors que le taux d’inflation trimestriel a diminué (soit entre le quatrième trimestre 2023 et le premier trimestre 2024) pour atteindre +5,74% (contre +20,25% au trimestre précédent), l’explication réside en partie dans la stabilité de la monnaie libanaise par rapport au dollar américain et dans la dollarisation des prix.

Le chiffre d’affaires nominal cumulé des secteurs du commerce de détail entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024 a accusé une légère baisse de 3,52%, après en avoir exclu le secteur des carburants (où une hausse de +3,94% a été enregistrée en termes des quantités vendues).

Le rapport souligne qu’un climat de sécurité stable, la mise en œuvre urgente des réformes, ainsi qu’un programme de redressement approprié sont nécessaires pour sortir le Liban de la crise actuelle.

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