Le Syndicat des commerçants et importateurs de boissons alcoolisées a publié samedi un communiqué dénonçant la Gap Law, qu’il accuse d’exonérer l’État de ses responsabilités et de faire peser des charges supplémentaires sur les commerçants et les entreprises.
« Tout en respectant le projet présenté par le Premier ministre concernant l’assainissement financier et la restitution des dépôts, la formule actuellement proposée — notamment en ce qui concerne les prêts et les facilités commerciales — comporte un déséquilibre fondamental qui menace l’économie productive et rend l’application concrète de la loi pratiquement impossible », indique le communiqué.
Le syndicat estime « inacceptable » l’imposition de « charges supplémentaires et injustes » aux entreprises commerciales et industrielles.
« Ces entreprises ont emprunté auprès des banques à des taux d’intérêt élevés, tout en finançant simultanément l’économie réelle et en accordant à leurs clients d’importants crédits sans intérêt, pour des montants largement supérieurs à ceux qu’elles avaient elles-mêmes empruntés auprès des banques », précise le texte.
Le communiqué souligne qu’avec le déclenchement de la crise financière et l’adoption par la Banque du Liban du taux de 1 507 livres libanaises comme taux officiel, « les clients de ces entreprises ont réglé leurs engagements soit sur la base de ce taux, soit au moyen de chèques bancaires (“lollars”), contraignant ainsi les entreprises à rembourser leurs prêts bancaires selon les mêmes modalités ».
Selon le communiqué, « un nombre significatif » de ces clients ont fait faillite à la suite de la crise financière, et n’ont pas été en mesure d’honorer leurs obligations, infligeant ainsi aux commerçants des pertes directes supplémentaires.
« Comment peut-on aujourd’hui exiger de ces entreprises qu’elles supportent jusqu’à 30 % de la valeur de prêts déjà remboursés sur la base du taux de 1 507 livres libanaises ou par chèques bancaires (“lollars”) ? », s’interroge le syndicat.
« L'insistance à imposer un taux aussi élevé aux entreprises » entraînera inévitablement des fermetures massives d’établissements productifs, des licenciements par milliers et un coup sévère porté à ce qu’il reste du cycle économique.
« Le Syndicat des commerçants et importateurs de boissons alcoolisées propose un amendement clair et explicite au projet de loi, limitant la contribution des entreprises commerciales et industrielles au titre des prêts et facilités commerciales à un plafond de 2 % », ajoute le communiqué.



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