Les week-ends de Pâques, la fête du fitr et les vacances scolaires en Europe ont permis aux expatriés de rentrer au pays ainsi qu’à un certain nombre de touristes de profiter des charmes du pays du cèdre ce qui laisse espérer une saison estivale pour le moins prospère.

Le président de la Fédération des syndicats touristiques et du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar, a assuré à Icibeyrouth qu’une augmentation a été constatée dans la fréquentation des hôtels et le taux d’occupation pendant les vacances de Pâques et du Fitr.

"En dehors de Beyrouth le taux d’occupation des hôtels est de près de 50% et dans la capitale un peu plus. Les touristes sont surtout des Irakiens, des Jordaniens et des Égyptiens qui ont élevé le taux d’occupation parce que les expatriés libanais reviennent plutôt dans les familles. Ils sont éparpillés sur l’ensemble du territoire libanais", a-t-il précisé.

A noter que malgré ce taux d’occupation et l’augmentation des prix des nuitées les hôtels ne gagnent pas d’argent. "Ils survivent", selon les termes de Pierre Achkar, qui ajoute: "Nous sommes obligés d’exister". Abordant la question des prix, il a estimé qu’il était naturel qu’ils augmentent "en raison du coût d’exploitation élevé puisque tous les achats se font en dollars".

Pour ce qui est des restaurants, cafés, parcs d’attractions et bars la plupart affichaient complets.

Quid de l’été

Concernant l’été, le syndicaliste estime qu’il est trop tôt pour se projeter parce qu’il faut attendre le résultat des élections et la situation politique. "Notre problème au Liban est d’un côté l’instabilité politique et économique qui provoque cette récession et le problème politique avec les monarchies du Golfe de l’autre. Quand on souffre d’un problème avec les pays du Golfe on ne peut avoir une situation touristique prospère comme on l’avait eu en 2010. Cette année-là, les revenus du tourisme était de 9,3 milliards de dollars. Le retour des ambassadeurs koweitien et saoudien contribuera sans doute à leur retour", estime-t-il.

A noter que 2.000 chambres d’hôtel ont fermé entre le Phoenicia, Four Seasons, Le Gray, Hilton, Monroe, Bristol et Ramada. Si les ressortissants des pays du Golfe reviennent au Liban, y aura-t-il suffisamment d’hôtels pour les loger puisque beaucoup ont fermé à cause de la crise? Et Pierre Achkar de répondre vivement: "A partir du moment où les Arabes reviennent tous les hôtels rouvriront".

Le ministre du tourisme Walid Nassar a pour sa part estimé que "la situation touristique n’est pas aussi trouble qu’il ne le semble. Le mois dernier, 2.010 touristes sont entrés au Liban".

Et de prévoir qu’ "un été touristique chaud nous attend cette année", après la fin de la pandémie de coronavirus, selon les réservations de billets d’avions et les circuits qui annoncent un retour substantiel des expatriés.