Le Liban et la Banque mondiale ont conclu un accord d’urgence d’une valeur totale de 150 millions de dollars pour préserver la sécurité alimentaire au Liban, à travers un soutien à l’importation de blé.

L’accord est intervenu près de deux mois après le début des négociations avec la délégation de la Banque mondiale au Liban. Celles-ci ont été entamées après l’offensive russe en Ukraine et les craintes d’une crise de blé à l’échelle internationale et plus particulièrement au pays du Cèdre qui importe son blé essentiellement de l’Ukraine. La guerre dans ce pays ainsi que l’effondrement économique et financier dans lequel le Liban est plongé ont exacerbé les risques d’une crise alimentaire locale.

Le ministre de l’Economie, Amine Salam, a tenu une conférence de presse lundi dans l’après-midi pour annoncer la conclusion de l’accord et rassurer sur le fait que le Liban est couvert pour les prochains mois au niveau de l’importation du blé, d’autant "que la Banque du Liban, dont les réserves ont régressé, ne peut pas régulièrement débloquer des crédits" pour subventionner l’achat de blé.

Selon ses explications, le Liban est le premier pays à avoir bénéficié d’un prêt bonifié de la Banque mondiale "avec des conditions de remboursement extrêmement souples" en raison de la gravité de la crise qui l’affecte.

L’accord de prêt doit être examiné et approuvé par le gouvernement qui tiendra deux réunions, la première cette semaine et la seconde après les élections du 15 mai 2022. "Une fois entériné par la nouvelle Chambre, il sera immédiatement mis à exécution suivant un mécanisme bien précis", a dit le ministre, avant d’ajouter: "Dans un mois et demi, il n’y aura plus aucun problème" au niveau de l’importation de blé.