L’Union des syndicats des boulangeries, menée par son vice-président Ali Ibrahim, a organisé un sit-in vendredi matin devant le ministère de l’Économie et du Commerce, auquel ont participé des propriétaires de boulangeries de toutes les régions. Ils ont dénoncé le fait que le prix du paquet de pain n’a pas été revu à la hausse alors que le prix des ingrédients de base de la production du pain a flambé.

Dans un discours, M. Ibrahim a regretté que le ministre de l’Économie et du Commerce accuse les propriétaires des boulangeries de semer la panique. "Si nous ne nous manifestons pas, il n’y aura ni blé ni farine, car la politique adoptée aboutira inévitablement à la levée des subventions sur le pain", a-t-il martelé, soulignant que le cas échéant, le prix d’un paquet de pain atteindra les 35.000 livres libanaises.

"Y a-t-il un pays qui se respecte qui annonce qu’il n’a du blé que pour vingt jours?" s’est insurgé M. Ibrahim, dénonçant l’absence d’une réserve stratégique. Et de mettre en garde le ministère en affirmant que si le prix du paquet de pain n’est pas révisé, "nous vendrons le paquet au prix qu’il faut". "Et si un propriétaire de boulangerie est contraint de payer une amende, nous annoncerons une grève ouverte", a-t-il menacé.