Un nouveau groupe de binationaux a quitté jeudi la bande de Gaza vers l’Égypte par le terminal de Rafah, ouvert depuis mercredi pour permettre aux détenteurs de passeports étrangers de quitter le territoire palestinien bombardé par Israël.

Wael Abou Mohssen, porte-parole de l’administration de la partie palestinienne du terminal, a indiqué dans un communiqué que deux autocars transportant au total "100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères" avaient franchi le point de passage vers l’Égypte jeudi matin, sur un total de 400 personnes et 60 blessés pendant la guerre inscrits pour partir dans la journée.

L’Égypte se prépare "à faciliter l’accueil et l’évacuation des citoyens étrangers de Gaza par le point de passage de Rafah", le seul à ne pas être contrôlé par Israël, a indiqué le ministère des Affaires étrangères jeudi, ajoutant qu’ils étaient "environ 7.000" de "plus de 60" nationalités.

Au total, ce sont des dizaines de blessés et jusqu’à 400 binationaux et étrangers qui doivent sortir du territoire jeudi, au lendemain des premières évacuations.

"Nous avons vu des choses que nous n’avions jamais vues auparavant, cette guerre est la pire que le peuple palestinien ait jamais connue", a déclaré à l’AFP Shams Shaath, une adolescente détentrice d’un passeport américain, encore dans l’attente.

Autour d’elle, dans un vaste espace couvert, des dizaines de personnes, parmi lesquelles femmes, enfants et personnes âgées, patientent également, très souvent passeport en main. Un garçonnet manifestement épuisé est assoupi, la tête posée sur son cartable, non loin d’un grand bus blanc prêt à les évacuer.

La veille, soixante-seize blessés palestiniens et 335 étrangers et binationaux avaient été évacués, une première depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Mardi, devant le Congrès américain, le secrétaire d’État Antony Blinken avait estimé qu’"environ 1.000" ressortissants américains et proches cherchaient à être évacués de Gaza –400 ayant la nationalité américaine et les autres étant des proches n’ayant pas eux-mêmes la citoyenneté américaine.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP