La diplomatie russe a condamné vendredi les frappes " catégoriquement inacceptables " menées par Israël en Syrie, dénonçant leurs conséquences potentiellement " dangereuses " pour la région.

" De telles actions agressives contre la Syrie, qui constituent une violation flagrante de la souveraineté de ce pays et des normes fondamentales du droit international, sont catégoriquement inacceptables ", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle a affirmé que ces actes pourraient avoir des " conséquences extrêmement dangereuses dans le contexte d’une forte détérioration de la situation dans la zone du conflit israélo-palestinien ".

Au moins 44 militaires syriens ont été tués dans cette frappe qui a visé vendredi, à l’aube, la région d’Alep, dans le nord de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Selon cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, la frappe a notamment visé "des dépôts de missiles relevant du Hezbollah", lequel combat aux côtés du régime syrien.

"Au moins 42 militaires ont été tués et des dizaines d’autres blessés dans les raids israéliens" qui ont visé une zone proche de l’aéroport d’Alep, a précisé l’ONG, qui a ensuite réévalué ce bilan à 44 morts.

Il s’agit du bilan le plus lourd pour l’armée syrienne dans des frappes israéliennes depuis le début de la guerre à Gaza, selon l’OSDH.

De son côté, une source militaire citée par l’agence officielle syrienne Sana a fait état de "plusieurs tués et blessés parmi les civils et les soldats" dans les frappes.

"L’ennemi israélien a lancé une attaque aérienne contre différents sites à Athriya, au sud-est d’Alep", a affirmé cette source.

Les frappes ont également visé des usines qui relèvent du ministère syrien de la Défense à Safira, près d’Alep, mais sont actuellement sous le contrôle de groupes pro-iraniens, selon l’OSDH.

Contactée par l’AFP depuis Jérusalem, l’armée israélienne a répondu "ne pas commenter" ces informations de presse.

Avec AFP