Le feu a repris de plus belle jeudi au pied des silos détruits au port de Beyrouth où fermentent depuis près de deux semaines des dizaines de tonnes de blés et de maïs, sous l’effet de la chaleur et de l’humidité. L’incendie semble cette fois plus intense si l’on tient compte du volume et de l’épaisseur de la fumée qui couvre le secteur.

Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a demandé aux pompiers de Beyrouth et à la Défense civile de procéder sans tarder à l’extinction des flammes mais sans exposer les pompiers à un risque quelconque et sans déstabiliser la structure qui avait été détruite par l’explosion du 4 août 2020 au port.

Le 16 juillet, la député Najat Saliba, par ailleurs experte scientifique spécialisée dans la pollution de l’air, avait confié à Ici Beyrouth que la fermentation des grains de blé et de maïs est appelée durer jusqu’à la fin de l’été. " Tant que la fermentation se poursuivra en raison de la chaleur, les grains vont continuer de se consumer ", avait-elle expliqué en précisant que l’eau reste le seul moyen à employer et, surtout, celui qui présente le moins de risques. Mme Aoun a exclu dans ce contexte un recours au gaz carbonique, aux effets peut-être durables, mais qui reste dangereux.  " Le gaz carbonique risque de se solidifier, provoquant ainsi une explosion due aux gaz qui se dégagent de la fermentation " , a-t-elle averti, en rassurant cependant que le fait que ces gaz ne sont pas dangereux pour la santé.