Le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a invité le Hezbollah à "essayer de nous éviter la guerre", exhortant en outre le chef de la formation pro-iranienne, Hassan Nasrallah, à "réfléchir à la réaction (israélienne) face à ses actes", en l’occurrence l’envoi de drones et les tirs de roquettes en direction d’Israël.

Dans une interview télévisée accordée à notre consœur Rola Haddad de la LBC, M. Joumblatt a déclaré que "nous ne pouvons rien faire au sujet du Hezbollah et de l’Iran". "Nous devons attendre le moment propice pour placer l’arsenal militaire du Hezbollah sous le contrôle de l’État libanais", a-t-il souligné sur ce plan. Et d’ajouter : "Nous disons à sayyed Hassan (Nasrallah) qu’il peut envoyer des drones et tirer des missiles. Mais il devrait réfléchir aux conséquences de ces actes. Que le Hezbollah essaye de nous éviter la guerre".

Après d’être déclaré "surpris" par le maintien de la subvention sur l’essence et la farine, M. Joumblatt s’est prononcé pour l’application de réformes, "conformément aux conditions du Fonds monétaire international". Il s’est d’autre part déclaré favorable à la création d’un Fonds souverain pour le pétrole "à l’instar du Koweït et de la Norvège".

M. Joumblatt s’est par ailleurs adressé aux deux ambassadrices américaine et française en ces termes : "Est-ce que vous soulevez la question des armes" du Hezbollah ?

En conclusion, le leader du PSP a estimé que le président Michel Aoun ne restera pas au Palais de Baabda après la fin de son mandat "car il ne violera pas la Constitution".