Washington a choisi d’ignorer les menaces et les accusations du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour qui Israël et les États-Unis cherchent à bafouer le droit du Liban à exploiter ses ressources gazières en Méditerranée et retardent exprès, toujours selon lui, les négociations indirectes au sujet de la délimitation de la frontière maritime sud.

Prié d’exposer la position des États-Unis par rapport à l’ultimatum qui avait été lancé lundi par Hassan Nasrallah lorsqu’il avait annoncé, lors d’une interview télévisée, que si l’extraction de gaz du champ de Karish commence en septembre avant que le Liban n’obtienne ses droits, un problème se posera, Ned Price, le porte-parole du Département d’État américain, a répondu mardi, lors d’un point de presse : " Nous avons pris connaissance de rapports à ce sujet. Nous ne répondons pas aux menaces, mais nous restons déterminés à faciliter les négociations entre le Liban et Israël pour parvenir à un règlement du dossier de la délimitation de la frontière maritime ". " Des progrès ne peuvent être réalisés qu’à travers les négociations, a-t-il insisté, avant de saluer " les concertations et l’ouverture d’esprit des parties concernées pour parvenir à une décision susceptible d’apporter plus de stabilité, de sécurité et de prospérité au Liban et à Israël ainsi qu’à la région ". " Nous pensons qu’un règlement est possible ", a ajouté Ned Price, qui a n’a pas toutefois voulu commenter les informations sur un prochain voyage du médiateur américain Amos Hochstein au Liban. M. Hochstein " reste très engagé en faveur d’un règlement " de ce dossier, s’est-il contenté d’indiquer.

Selon les responsables libanais, le médiateur américain serait attendu à partir de la semaine prochaine à Beyrouth où il doit leur communiquer la réponse de Tel Aviv à la proposition libanaise qui consiste à revoir le tracé de la ligne 23 pour que le Liban puisse disposer de l’ensemble du champ gazier de Cana.