Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit, dans un communiqué, vendredi, préoccupé par "des pratiques restrictives et des mesures discriminatoires fondées sur la nationalité contre les réfugiés au Liban et autres groupes marginalisés".

Le HCR a mis ces comportements sur le compte de la crise économique locale, en rappelant que "le Liban connaît actuellement une augmentation des tensions entre différents groupes, entraînant des violences localisées dans les rues, notamment contre les réfugiés", en allusion aux réfugiés syriens.

La tension s’est aggravée avec l’exacerbation de la pénurie de pain qui s’est manifestée par de longues files devant les boulangeries et des altercations entre des individus qui se bousculaient pour essayer d’avoir un paquet de pain. "La crise économique au Liban a un impact dévastateur sur tout le monde, et en particulier sur les plus vulnérables. Le soutien continu de la communauté internationale au Liban est essentiel pour assurer la protection de tous et l’accès de tout le monde à la nourriture et à d’autres produits de base", souligne le HCR avant d’appeler les autorités libanaises à "garantir la souveraineté de la loi, l’arrêt de toutes formes de violence et de discrimination contre les personnes prises pour cible sur le territoire libanais". "Il est important que l’esprit de solidarité et de respect mutuel qui a toujours caractérisé la société libanaise, dans toutes ses composantes, continue de prévaloir", a conclu le communiqué.