Le chef des Forces libanaises a de nouveau souligné l’importance de l’échéance présidentielle qui soit "permettra de mettre fin aux supplices des Libanais", soit "les aggravera encore plus". "Il est important donc que les parties de l’opposition s’entendent sur un seul nom pour qu’elles forment une majorité capable de faire élire un nouveau président", a-t-il insisté, au cours d’un dîner organisé par le secteur du Metn des Forces libanaises.

Les Forces libanaises œuvrent dans ce sens, a souligné M. Geagea, notant que le parti aspire au changement en réussissant à faire élire un président qui n’appartient pas aux forces de la moumanaa (axe syro-iranien).

Se penchant en outre sur l’affaire de Mgr Moussa el-Hage, archevêque maronite de Haïfa, M. Geagea a affirmé que son interpellation (au poste-frontière de Ras Naqoura alors qu’il rentrait de Jérusalem) est "une affaire politique par excellence" qui a pour but de "faire pression" sur le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, parce que ses positions "dérangent". Il a rappelé à cet égard que le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, "Fadi Akiki, a commis plus de 20 infractions".

Sur ce même sujet, M. Geagea a appelé samedi le Conseil supérieur de la magistrature à "assumer ses responsabilités". "Plus de deux semaines se sont écoulées depuis l’incident de Mgr Moussa al-Hajj et plus d’un an est passé depuis une série de violations commises par le juge Fadi Akiki, et le Conseil supérieur de la magistrature ne bouge pas", a-t-il écrit sur son compte Twitter. "Le Conseil supérieur de la magistrature est appelé à assumer ses responsabilités dans les plus brefs délais pour préserver ce qui reste du prestige de la magistrature", a-t-il conclu.