La fondation LADE a tenu une conférence de presse le jeudi 11 août à l’hôtel Gabriel, à Achrafieh, afin de rendre public leur rapport sur la mission d’observation accomplie lors des élections législatives du 15 mai dernier.

L’association libanaise pour des élections démocratiques (LADE) a tenu jeudi, 11 août, une conférence de presse à l’hôtel Gabriel, à Achrafieh, afin d’exposer la teneur de son rapport relatif aux différentes infractions observées durant les dernières élections législatives du 15 mai dernier. Avec l’aide de 1221 volontaires assignés à plus de 42 bureaux de vote à travers le pays, LADE a mené une mission d’observation des élections législatives et a relevé certaines observations mettant en cause la bonne tenue du scrutin.

La fondation a axé son action sur les deux périodes pré et post-électorale, une première pour LADE qui normalement s’attarde uniquement sur le jour J. En ce qui concerne les infractions pré-électorales, les observateurs ont pu relever, notamment, que des montants ont été versés à des électeurs pour influer leurs choix électoraux, parallèlement à l’inégalité dans l’accès aux médias entre les candidats ou le recours à la violence à plusieurs reprises. Le jour des élections, LADE a signalé des problèmes logistiques multiples, des agressions contre les délégués de certains candidats, des problèmes sécuritaires ou encore le non-respect du secret de vote.

Le rapport distribué à l’issue de la conférence de presse expose l’intégralité des infractions relevées lors du processus électoral et certaines propositions avancées par l’association. Certains chiffres rapportés dans le document sont, pour le moins, surprenants. A titre d’exemple, près de 91% des personnes interrogées ont affirmé avoir vu au moins une personne avec un téléphone portable dans le bureau de vote, ce qui est interdit formellement par la loi. Autre fait que M. Rony Assaad, président de l’association, n’a cessé de souligner et qui représente une importance capitale: près de 50% des délégués représentant certains candidats ont été empêchés d’accéder aux bureaux de vote sous prétexte qu’une surveillance de l’État était en cours !

L’association a proposé dans ce cadre plusieurs mesures : baisser l’âge de vote à 18 ans ; fixer à 22 ans l’âge requis pour se porter candidat ; autoriser les associations à signaler à l’État les éventuelles fraudes ; fixer le quota féminin à 50% ; assurer la transparence au niveau du financement des campagnes électorales ; restreindre l’influence du ministère de l’Intérieur dans le processus électoral ; permettre à la femme libanaise de transmettre la nationalité à ses enfants.

 

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