L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a estimé lundi que "le 14 août 2006 ne doit pas être oublié par le peuple Libanais". À cette date, la résolution 1701 (du Conseil de sécurité des Nations unies) "est entrée en vigueur, mettant fin à l’offensive israélienne sur le Liban", a-t-il poursuivi dans une déclaration à l’occasion du 16e anniversaire de l’adoption de cette résolution. "Cette résolution a protégé le Liban et a tranché la question de la souveraineté de l’État au Liban-Sud, surtout face aux ambitions de l’ennemi israélien". Pour M. Siniora, "cette résolution a souligné l’importance de la résolution 1559 qui interdit les armes illégales sur le sol libanais et la résolution 1680 sur la délimitation des frontières du Liban".

"Le gouvernement libanais a réussi, dans ses efforts persistants, à lancer, organiser et financer le plus grand et le plus vaste chantier de reconstruction (…) au Liban-Sud et dans la banlieue sud de Beyrouth, a poursuivi M. Siniora. (…) Rappelons qu’en quelques mois, et avant la fin de 2006, les déplacés sont retournés dans leurs villes et villages, les écoles ont rouvert leurs portes et l’armée libanaise a rejoint les frontières."

M. Siniora a en outre estimé que les leçons tirées de cette expérience doivent pousser les Libanais à s’attacher à une seule "constante": "la décision de guerre et de paix doit relever exclusivement de l’État libanais, puisqu’il est l’organe constitutionnel, politique et juridique qui rassemble toutes les parties du peuple libanais".

L’ancien Premier ministre s’en est ensuite pris au Hezbollah, sans le nommer, notant qu’il cherche "toujours à causer plus de problèmes aux Libanais, au pays et à l’État", comme le fait "d’impliquer le Liban dans des affrontements et des dangers militaires, alors qu’il cherche un moyen pour retourner dans le giron de sa famille arabe et celui de la communauté internationale qui le soutiennent".

Et M. Siniora d’appeler au respect de la résolution 1701, d’autant qu’elle "consolide, renforce et soutient la légalité libanaise". "Le Liban, malgré toutes les crises, restera fort, souverain et libre", a-t-il conclu.