Jeudi, vers 13h30, les opérations d’extinction du feu qui se poursuit depuis plus d’un mois au pied des silos et de refroidissement des lieux ont commencé. Le ministre sortant de l’Environnement avait annoncé jeudi matin que les pompiers de Beyrouth ont mis en place une stratégie dans ce sens.

Une cinquantaine de pompiers ont ainsi été dépêchés dans la zone des silos pour mettre en œuvre leur plan composé de quatre étapes: refroidissement du site, gestion des remblais résultant de l’effondrement de la partie nord des silos dont la dernière partie s’est écroulée le dimanche 23 août, extinction du feu et traitement des grains.

"Une fois le site déblayé, nous aurons une vision plus claire du foyer de l’incendie, explique à Ici Beyrouth Ali Najem", porte-parole des pompiers de Beyrouth. "Notre intervention sera donc plus ciblée et plus efficace", poursuit-il.

À la question de savoir pourquoi l’intervention des pompiers a autant tardé, M. Najem explique que "la structure nord des silos pouvait s’effondrer à tout moment". "Nous ne pouvions plus risquer la vie de notre équipe", affirme-t-il. Le 4 août 2020, dix pompiers de Beyrouth ont été tués dans l’explosion.

M. Najem précise en outre que, contrairement aux théories avancées, la mousse anti-feu ne peut pas être utilisée pour éteindre l’incendie. Il explique que cette mousse est utilisée pour éteindre les flammes provoquées par le pétrole. "Le feu au pied des silos est provoqué par la fermentation des grains (due au taux élevé d’amidon contenu dans les grains de maïs combiné à l’humidité élevée, NDLR), note-t-il. Il ne peut être éteint qu’avec de l’eau."