Cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil exécutif du Hezbollah, a accusé les Américains d’interférer dans le scrutin présidentiel et de menacer l’unité nationale, parce qu’ils " souhaitent un président de défiance et de confrontation, tandis que le peuple veut un président qui pourrait régler les crises sociales ".

Au cours d’une rencontre populaire à Maroun el-Rass à la frontière sud du pays, le leader du mouvement armé pro-iranien a haussé le ton face à ses détracteurs, alors que l’État libanais est en pleine négociation indirecte avec Israël pour la délimitation des frontières maritimes. Le cheikh hezbollahi a affirmé que c’est grâce au " parti de Dieu " que la position du Liban s’est " renforcée face aux ambitions israéliennes ".  Il a également averti que le Hezbollah se prépare  " à l’escalade militairement, politiquement et populairement alors que l’ennemi s’affaiblit ", s’en prenant  " aux politiciens, partis et diplomates qui veulent trahir la Résistance ".

Concernant la situation gouvernementale, il a réitéré l’appel du parti chiite à former un nouveau cabinet avant la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre. " Les Libanais attendent des solutions concrètes à la crise actuelle, et ces solutions ont besoin de la formation d’un gouvernement doté de toutes ses prérogatives. " a déclaré le cheikh. Et d’ajouter : " Le Hezbollah aide à surmonter les obstacles pour accélérer la formation du gouvernement, et nous en espérons un nouveau ou la confiance au gouvernement actuel avant la fin du mois. "