Pour la seconde fois en une semaine, alors que les attaques contre la Finul ne cessent pas, le ministère des Affaires étrangères a publié mardi soir un communiqué affirmant que le Liban "respecte les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies" et "qu’il n’a pas demandé, ni ne demandera, de supprimer de la résolution 2650 (sur le renouvellement de la mission de la Finul) la référence faite aux résolutions 1559 et 1680 (sur les armes illégales et les milices, NDLR)". Il a rappelé que "le renouvellement de la mission de la Finul a été fait à la demande de l’État libanais".

La résolution 2650, adoptée le 31 août, autorise aux Casques bleus à "opérer de manière indépendante dans leur zone de déploiement et à effectuer des patrouilles annoncées ou non annoncées, conformément aux termes de l’accord sur le statut et le mandat de la force internationale". Conformément aux résolutions précédentes, la Finul devait coordonner avec l’armée pour effectuer ses patrouilles dans sa zone d’opérations, ce qui é été supprimé dans la 2650. Une décision qui a suscité l’ire du Hezbollah qui a, à travers ses médias, estimé que la Finul est ainsi devenue "une force d’occupation".

Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur a déploré, une fois de plus, "un langage (dans la 2650) incompatible avec l’accord-cadre signé entre le Liban et l’ONU", soulignant que "le Liban s’était opposé à ce langage".

"Le ministre (sortant) des Affaires étrangères (Abdallah Bou Habib) a sollicité une rencontre avec le commandant en chef de la Finul (Aroldo Lázaro Sáenz) pour mettre l’accent sur l’importance de continuer à coopérer et à coordonner avec l’armée pour assurer le succès de la mission de la Finul au Liban".

Il est à rappeler que dans une interview accordée à Ici Beyrouth, le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, avait affirmé que les Casques bleus "mènent toujours leurs missions en coordination avec les forces armées libanaises".