" L’enquête doit être débloquée et doit reprendre son cours ", a insisté William Noun, lors d’un point de presse, à l’issue de son entretien avec le président du Conseil supérieur de la magistrature, Souheil Abboud. " Les familles des victimes présenteront une demande de destitution, si un juge suppléant à Tarek Bitar se saisit de l’affaire du port ", a-t-il indiqué.

Une délégation des familles des pompiers qui ont été victimes de la double explosion survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020, présidée par William Noun, s’est rendue lundi au bureau du président du Conseil supérieur de la magistrature, Souheil Abboud pour contester la nomination d’un juge suppléant à Tarek Bitar.

À titre de rappel, le juge Bitar était chargé du dossier de l’explosion du port de Beyrouth, mais en a été écarté à cause de nombreuses plaintes et recours présentés contre lui par des responsables politiques, résultant en une suspension de l’enquête.

" L’enquête doit être débloquée et doit reprendre son cours ", a insisté William Noun, lors d’un point de presse, à l’issue de son entretien avec le juge Abboud. " Les familles des victimes présenteront une demande de destitution, si un juge suppléant à Tarek Bitar se saisit de l’affaire du port ", a-t-il indiqué.

Les propos de M. Noun interviennent quelques jours après que le ministre sortant de la Justice Henri Khoury ait proposé au Conseil supérieur de la magistrature le nom de Samaranda Nassar, 1ère juge d’instruction du Liban-Nord, réputée pour être proche du camp aouniste.

Sur un autre plan, le frère de M. Noun a accusé le ministre sortant des Finances Youssef Khalil de bloquer l’enquête. " Le ministre des Finances doit assumer ses responsabilités, puisque c’est lui qui bloque la poursuite de l’enquête, conformément aux instructions du président de la Chambre Nabih Berry ". Et d’ajouter : " Youssef Khalil n’a jamais voulu nous recevoir. En revanche, il a accepté de rencontrer une seule fois deux avocats des familles des victimes, insistant sur le fait qu’il n’était qu’un ministre de tutelle. Il leur a même révélé qu’il ne signerait aucune nomination sans l’accord préalable de M. Berry ".