En réaction à la polémique provoquée jeudi par l’absence du drapeau libanais lors de la rencontre du Premier ministre Najib Mikati avec le président iranien Ibrahim Raïssi, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le ministre sortant des Affaires Etrangères Abdallah Bou Habib a invoqué vendredi matin l’argument de l’absence de temps. Il a expliqué que " le rendez-vous avec le président iranien a été fixé peu de temps avant sa tenue et a été retardé d’une demi-heure jusqu’à ce que le drapeau libanais soit transporté des bureaux de la mission libanaise aux Nations Unies " vers la salle prévue pour la rencontre.

Mais " il n’a pas été possible de faire parvenir le drapeau à temps aux bureaux en question en raison des mesures de sécurité exceptionnelles qui ont été prises parallèlement à l’arrivée du président américain Joe Biden  " au siège de l’Assemblée générale des Nations unies, a-t-il ajouté.

L’absence du drapeau libanais avait provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, des internautes pointant du doigt une symbolique qui trahit une volonté hégémonique iranienne.

La photo de la rencontre en question montre le chef du gouvernement libanais sortant à gauche, et le président iranien à droite. Alors que le drapeau iranien se trouve derrière Ibrahim Raïssi, Nagib Mikati n’a pas les couleurs libanaises à ses côtés.

Sachant que le lieu de rendez-vous était une salle aménagée au siège de l’ONU pour accueillir les rencontres souhaitées par la délégation iranienne, selon nos informations, c’est le protocole souhaité par la partie iranienne qui aurait donc été retenu. Les raisons de l’absence de drapeau libanais, considérée par les experts comme une erreur protocolaire, sont donc à rechercher du côté de Téhéran, par-delà les justifications purement logistiques –et du reste très discutables- formulées par le chef de la diplomatie libanaise.