Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le député Gebran Bassil a affirmé de Dar el-Fatwa son " rejet de toute ingérence libanaise dans les affaires des États arabes " et la nécessité du pays d’être " complètement dans le giron arabe ". Une allusion implicite et claire aux ingérences du Hezbollah, son allié pro-iranien, présent en Syrie, en Irak et au Yémen et qui ne cesse d’attaquer le royaume saoudien dans les discours virulents de son chef.

L’ancien ministre des Affaires étrangères, le gendre présidentiel Gebran Bassil s’est rendu, à la tête d’une délégation du CPL, à Dar el-Fatwa et s’est entretenu avec le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane. Samedi dernier, la plus haute autorité religieuse sunnite au Liban avait organisé des assises ouvertes aux seuls députés de la communauté sunnite pour tenter d’harmoniser leurs positions en vue des échéances attendues, notamment l’élection présidentielle. À l’issue de l’entretien, le chef du CPL a souligné le rôle unificateur de Dar al-Fatwa et du mufti.

Le député Gebran Bassil, candidat non déclaré à la présidentielle, a également souligné la nécessité " d’une entente sur le prochain président de la République qui aurait des qualités nécessaires, surtout une représentativité ". La représentativité populaire, une condition imposée par le CPL déjà en 2014 à la fin du mandat de Michel Sleimane, limitant de fait les candidats aux 4 leaders chrétiens de l’époque, ce qui avait bloqué les institutions pendant plus de deux ans. Le gendre présidentiel a par ailleurs appelé à la formation d’un gouvernement bénéficiant de ses pleins pouvoirs constitutionnels. Le Liban est sans gouvernement effectif depuis mai dernier parce que le beau-père de Gebran Bassil, le président de la République Michel Aoun, tente d’imposer ses conditions au Premier ministre désigné

 

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