Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé samedi après-midi que " des jours cruciaux " attendent le Liban en ce qui concerne la délimitation des frontières maritimes avec Israël. S’exprimant lors d’une cérémonie commémorative, alors que le Liban officiel venait de recevoir la proposition finale du médiateur américain Amos Hochstein, cheikh Nasrallah a ajouté : " Nous espérons que l’issue de cette affaire sera positive parce que cela ouvrira de grandes perspectives prometteuses pour le Liban ".

" Nous avons un trésor et ne pouvons pas attendre l’aide de l’étranger alors que de nombreux pays souffrent de situations difficiles, y compris les pays européens ", a-t-il ajouté, dans une allusion aux négociations avec le Fonds monétaire international, qui exige des réformes structurelles que le Liban tarde à mettre en place.

Quelques heures après la visite de l’ambassadrice américaine Dorothy Shea au trois présidents – de la République, de la Chambre et du Conseil des ministres – le chef du Hezbollah s’est empressé de rappeler que c’est grâce aux " sacrifices d’hommes que la sécurité, la dignité et la fierté sont ressenties au Sud ". Le 19 septembre dernier, cheik Nasrallah avait déjà affirmé que ses yeux et missiles " sont braqués sur Karish (le champ gazier sous contrôle israélien) ".

 

Présidentielle et gouvernement

Concernant la situation politique libanaise, le secrétaire général du Hezbollah a rebondi sur la séance électorale de la Chambre jeudi dernier visant à élire un président de la République. Alors que sa formation a longtemps empêché, notamment entre 2014 et 2016, l’élection de tout président qui ne lui était pas allié, cheikh Nasrallah a estimé que la séance de jeudi " a confirmé qu’il n’y a pas de camp qui détient la majorité au Parlement et que quiconque veut élire un président doit s’éloigner de la logique du défi en faveur de la consultation ".

Il a également souhaité qu’un gouvernement soit formé dans les prochains jours.

L’Iran est une victime selon Nasrallah

Rebondissant sur les derniers évènements en Iran depuis le décès le 16 septembre d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, aux mains de la police des mœurs, le chef de la formation pro-iranienne a repris la version des autorités iraniennes qui accusent des forces à l’étranger d’être derrière les rassemblements ou de les attiser. " La République islamique est prise pour cible " a-t-il déclaré, affirmant qu’il y a " des tentatives de ressusciter l’organisation État islamique dans plusieurs pays ".