L’ambassadeur saoudien au Liban, Walid Al-Boukhari, a effectué samedi une tournée au Liban-Nord, au cours de laquelle il a rendu visite au Mufti de Tripoli et du Nord, Cheikh Mohammad Imam, et à plusieurs députés et dignitaires de la région.
Lors de sa rencontre avec le député Achraf Rifi à Tripoli, le diplomate saoudien a déclaré : " L’échéance présidentielle approche, et nous soulignons l’importance de respecter les délais constitutionnels ". " Notre attachement à la stabilité du Liban exige que nous assumions cette responsabilité commune envers le Liban ", a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Rifi a déclaré : " Le Royaume et nous sommes sur la même longueur d’onde ". Mettant l’accent sur les relations historiques profondes qui lient les deux pays, M. Rifi a regretté la situation déplorable dans laquelle s’est enfoncé le Liban, " en proie au projet iranien qui œuvre à frapper de plein fouet notre nation, en poussant notre peuple à l’émigration et en nous privant de notre identité ".
Il a ajouté " qu’aucun pays au monde ne dispose de deux armées, une armée légitime et une milice qui conspire avec les puissances étrangères et cherche à imposer une tutelle iranienne voulant prendre en otage notre patrie ".
Le salut du Liban passe inévitablement, a-t-il souligné, par " un désarmement des milices et un rejet des tentatives du Hezbollah à nous imposer un nouveau Michel Aoun ". Il a indiqué " coordonner avec l’opposition souverainiste pour parvenir à l’élection d’un président libre et souverain ‘made in Lebanon’, et c’est pour cela que nous avons présenté la candidature du député Michel Mouawad a ce poste".
M. Boukhari s’est également entretenu avec le chef du " Courant de la dignité ", Fayçal Karamé, qui a rappelé les liens historiques entre le Royaume et les Tripolitains. " Ces liens ont été renforcés lorsqu’une partie du budget du Fonds de développement franco-saoudien a été consacré à la ville de Tripoli et à la région du Nord ", a-t-il ajouté.
M. Karamé a insisté sur le rôle joué par l’Arabie " soucieuse de la nécessité d’une application de l’accord de Taëf et de la Constitution ainsi que de l’élection d’un président dans les délais ". Et de poursuivre : " Se retourner vers les pays arabes est la seule option qui nous reste, parce qu’elle est synonyme d’essor pour le pays du Cèdre".
L’ambassadeur saoudien a également rendu visite aux députés Taha Naji, Abdelkarim Kabbara et Rami Fanj.

Par la suite, il s’est rendu à Jabal Mohsen, où il a rencontré le président par intérim du Conseil islamique alaouite, cheikh Mohammed Khodr Asfour, en présence de plusieurs membres du conseil à Tripoli et Akkar.