" Ni le Liban, ni Israël n’ont tout obtenu ", a déclaré à la chaine 13 israélienne, l’émissaire américain Amos Hochstein, chargé des négociations entre le Liban et Israël sur le tracé de la frontière maritime.

L’émissaire américain Amos Hochstein, chargé des négociations entre le Liban et Israël sur le tracé de la frontière maritime a déclaré à la chaine 13 israélienne que " ni Israël n’a obtenu tout ce qu’il voulait, ni le Liban n’a obtenu tout ce qu’il voulait ", en vertu du texte final de l’accord. " C’est la caractéristique des négociations en général ", a-t-il rappelé dans une interview reprise par le média RT (Russia Today). " Les négociations avaient duré près de onze ans (au moment de son intervention en tant que médiateur en octobre 2021, ndlr). J’ai (alors) décidé de changer la donne et nous avons réorienté les négociations de manière que toutes les parties en sortent gagnantes ", a confié le médiateur.

En outre, cet accord " est utile pour la sécurité d’Israël ", a-t-il expliqué. " La ligne de protection ne constituait pas une frontière officielle entre Israël et le Liban, et le Liban a accepté de la reconnaitre comme faisant partie du statu quo existant entre lui et Israël. Cela permettra à (l’Etat hébreu) d’exécuter des patrouilles le long de la ligne et de la superviser, ce qui est très important pour Israël ", a expliqué Amos Hochstein. Il faisait référence à la  " ligne des bouées " mise en place par Israël après son retrait du Liban-Sud en 2000 et qui s’étend sur 6 kilomètres à partir de Ras el-Naqoura.

" Israël veut certainement sa part économique, mais il veut vraiment une stabilité en Méditerranée, et la position israélienne dominante dans les eaux méditerranéennes est le résultat de son énorme succès dans le développement de gaz naturel en aussi grande quantité ", a-t-il encore affirmé.

En réponse à une question sur l’effet qu’ont pu avoir sur la mouture finale de l’accord, les menaces du Hezbollah qui avaient ponctué le dernier round des négociations, Amos Hochstein s’est contenté de préciser qu’" Israël avait été clair sur le fait qu’il n’y aurait pas de négociations sous la menace ".

Sur le timing de l’accord qui précède de peu les élections législatives en Israël, le négociateur a fait valoir que " si nous avions attendu plus longtemps, l’accord n’aurait pas eu lieu ".