Treize députés se sont réunis, dans la soirée du lundi, dans la demeure du député Fouad Makhzoumi, pour souligner leur " attachement à l’accord de Taëf ainsi que la nécessité de sa mise en œuvre ". Les députés dits du changement – à savoir Rami Fanj, Yassine Yassine, Waddah Sadek (qui s’est retiré du bloc parlementaire), ainsi que les députés considérés comme les  " anciens du Courant du Futur ", Achraf Rifi, Bilal Hocheimi, Walid Baarini, Imad el-Hout, Abdelaziz Samad, Ahmad Kheir, Mohammad Sleiman et Nabil Badr, de même que les députés Fouad Makhzoumi, Ihab Matar et Abdel Rahman Bizri ont insisté sur l’importance de consacrer la souveraineté du Liban, son indépendance et son arabisme ". Ils ont, dans ce sens, assuré vouloir " coopérer en vue d’améliorer les conditions du peuple libanais, sur les plans humanitaire, social et juridique ", dans un contexte d’effondrement que connaissent les institutions étatiques.

Plusieurs personnalités politiques ont réaffirmé ces dernières semaines l’importance de l’accord de Taëf, signé en 1989  et qui avait pour but de mettre fin aux guerres du Liban à travers des amendements constitutionnels. Rappelons que, dans le cadre d’un entretien, mercredi dernier, entre le Premier ministre sortant, Nagib Mikati et l’ambassadeur saoudien au Liban, Walid Boukhari, l’engagement de Beyrouth et de Riyad envers cet accord " à partir duquel la Constitution libanaise a émergé " a été réitéré. Des propos qui ont été tenus au vu d’un projet de rencontre qui devait regrouper au domicile de l’ambassadrice de Suisse des représentants des principaux partis et blocs politiques du pays. Cette rencontre a été interprétée comme un premier pas vers une éventuelle remise en cause des fondements de l’accord de Taëf en faveur du tandem chiite Hezbollah-Amal.