Privés d’eau et d’électricité depuis plusieurs jours, les habitants de Saida se sont mobilisé mercredi pour dénoncer haut et fort l’injustice dont ils sont victimes et qui a transformé leurs vies en cauchemar. Ils ont investi les locaux de l’Office des eaux de Saïda  (Liban-Sud), appelant à la démission du directeur Wassim Daher, qui a refusé de les recevoir. Des membres de l’armée ont dû intervenir pour calmer les protestatires et les faire évacuer le bâtiment.

Le mokhtar du quartier Khaled el-Hassan, qui participé à la manifestation a dénoncé au nom des manifestants la pénurie d’eau. " Cela fait dix jours que les habitants de Saida sont privés d’eau ", a affirmé le mokhtar. Et d’ajouter : " Les enfants ne peuvent pas subvenir à leurs besoins ou laver leurs vêtements et autres affaires urgentes de la vie quotidienne, bien que nous soyons de surcroit au cœur de l’épidémie de choléra. " Les manifestants ont par ailleurs mis en garde M. Daher contre une éventuelle escalade si l’eau n’est pas pompée ce soir.

La municipalité de Saida a parallèlement estimé par le biais d’un communiqué que l’électricité est la cause la principale source du problème : " L’électricité et l’eau sont les deux faces d’une même pièce, si la première est disponible, la seconde coule à flot et vice versa ".

Mercredi après-midi, l’Office des eaux a annoncé dans un communiqué fermer ses portes jusqu’à lundi et a appelé les responsables sécuritaires, militaires et politiques à assumer leurs responsabilités.