C’est le chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes, Najib Mikati, qui va représenter le Liban au sommet arabe d’Alger, les 1er et 2 novembre prochain.

M. Mikati l’a annoncé dimanche soir à la chaîne locale, al-Jadeed, en précisant que le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, doit l’accompagner. Reste à savoir si ce dernier, qui est proche du camp présidentiel, compte se rendre dans la capitale algérienne ou boycotter le gouvernement pour répondre à un appel lancé en ce sens par Michel Aoun. Engagé dans une guerre ouverte contre M. Mikati, le président sortant avait appelé dimanche matin les cinq ministres proches de son camp à boycotter le gouvernement.

Najib Mikati a minimisé l’importance de ces propos, en indiquant que les cinq titulaires (Henry Khoury, Walid Fayad, Abdallah Bou Habib, Hector Hajjar et Maurice Slim) "peuvent demander à être déchargés de leurs fonctions, lesquelles seront assumées par des ministres intérimaires".

Le Premier ministre sortant, qui n’a pas voulu répondre aux invectives répétées de M. Aoun, a réaffirmé qu’il compte éviter les confrontations durant la nouvelle étape dans laquelle s’engage le pays, sur le point de plonger dans un vide au niveau de l’Exécutif. "L’avenir dictera toutes nos démarches", a ajouté M. Mikati, sans écarter la possibilité d’une réunion de son équipe "en cas de besoin et si l’intérêt du pays le commande". Il s’est dit persuadé dans ce contexte que "les ministres ne se déroberont pas à leurs responsabilités" en soulignant "leur sens des responsabilités". "En définitive, nous avons bien vu qui veut le bien et qui veut le mal au pays", a poursuivi Najib Mikati, tout en insistant sur la priorité à l’élection d’un nouveau président de la République.