Un groupe de huit activistes, incluant notamment l’historien Issam Khalifé, le général à la retraite Georges Nader et l’avocat Wassef Haraké, ont porté plainte lundi pour " haute trahison " contre " tous ceux que l’enquête désignera comme responsables, en tant qu’auteurs, participants, instigateurs ou complices de la haute trahison ayant compromis la souveraineté du Liban, ses eaux, son territoire, ses droits et privilèges " dans le cadre du processus ayant abouti à l’accord sur le tracé de la frontière maritime sud avec Israël. Portée devant le procureur général près la cour de Cassation, cette action se fonde sur les articles 277, 282 et 302 du Code pénal libanais, qui pénalisent tout acte susceptible de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou de mettre la main sur des données classifiées au profit d’un autre Etat. Les plaignants invoquent également " une violation du document d’entente nationale (l’accord de Taëf) et de la Constitution libanaise ".

Les auteurs de la plainte font tous partie de l’association de Défense des droits maritimes et terrestres du Liban, non encore enregistrée. Le groupe de plaignants compte, en plus des activistes déjà mentionnés, les avocats Ali Abbas, Antoine Akl et Jad Tohmé, le général à la retraite Joseph Asmar, ainsi que Fouad Ghaziri.