L’Union européenne a appelé mardi " les dirigeants libanais à organiser des élections présidentielles et à former un gouvernement de toute urgence ".

Dans un communiqué de presse du Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borell, l’UE rappelle qu’en juillet 2022, " un cadre de sanctions a été renouvelé, permettant d’imposer des mesures restrictives aux individus ou entités bloquant une sortie de la crise libanaise ". Bruxelles souligne également qu’ "un tel vide politique se produit alors que le Liban fait face à une détérioration de la situation socioéconomique. La volatilité institutionnelle, aggravée par l’instabilité économique, poserait de graves risques pour le Liban et sa population. " Et de poursuivre : " Un accord avec le FMI doit être conclu et les réformes attendues depuis longtemps doivent être entreprises sans plus tarder. L’UE reste déterminée à continuer d’aider le Liban et son peuple à progresser vers la reprise et la stabilité qu’ils méritent. Parallèlement, l’UE exhorte les dirigeants libanais à prendre leurs responsabilités et à agir. "

Michel Aoun a quitté dimanche le palais présidentiel à la veille de l’expiration de son mandat. Juste avant, il a signé un décret contestant au Premier ministre démissionnaire le droit de diriger le pays, accentuant la paralysie des institutions. Le Parlement s’est réuni en vain, à quatre reprises depuis un mois, pour élire un président.

Par ailleurs, l’ambassadeur saoudien au Liban a souligné mardi que " les relations libano-saoudiennes s’amélioreront après la formation d’un nouveau gouvernement et l’élection d’un président souverainiste qui rétablirait la confiance en le Liban ". Lundi, c’était Paris qui appelait les députés libanais à élire un nouveau président.