Durant la guerre libanaise, le Cavalier était un hôtel où la violence n’existait (presque) pas. Un hôtel dont la réputation a dépassé les frontières nationales, alors que le pays avait sombré dans le chaos. Journalistes, intellectuels, médecins, étudiants et hommes politiques s’y retrouvaient pour un verre ou pour y passer la nuit et oublier les scènes d’horreur de la journée. À la longue, les habitués de l’hôtel ont fini par le transformer, avec la complicité du personnel, en une maison chaleureuse.

Nina el-Atrash, qui gérait le Cavalier avec son mari, et Nadim Safa, qui en était le responsable des relations publiques, ont contribué à sa gloire. Son emplacement au cœur de la rue de Hamra en a fait le refuge idéal pour les journalistes dont les bureaux se trouvaient dans le périmètre, mais également pour les correspondants étrangers comme la reporter espagnole d’El Pais, Maruja Torres, ou encore le journaliste britannique de la BBC, Jim Muir.

L’établissement, protégé par les immeubles qui l’entouraient, a été épargné par la guerre. Et, en cas de bombardements intenses, le cinéma l’Estral qui se trouvait juste en face, servait d’abri aux clients de l’hôtel.

Le Cavalier était un des rares beaux souvenirs de la guerre de 1975. Aujourd’hui, il a repris sa place d’avant-guerre, celle d’un hôtel comme les autres dont seuls les murs connaissent les secrets.

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